John Grisham à l’honneur

Tout fraîchement initié par Nina, du « Rest’o Littéraire », voici le nouveau rendez-vous « Auteurs à l’honneur !  » Si je reste fermement décidée à respecter la promesse que je me suis faite à moi-même de faire de mon petit coin de blog un espace exclusivement dédié à partager mes lectures, je pense que participer à ce rendez-vous mensuel n’en trahira pas l’âme ! En effet, le principe est simple : une fois par mois, présenter à nos lecteurs un auteur « chouchou » (j’aime bien le terme choisi par Nina) afin de susciter chez eux l’envie de le découvrir. Cela passe par une petite bio ainsi que la présentation de livres coups de cœurs et de ce qui fait de lui l’un de nos « chouchous » (oui, je compte bien abuser du terme…). L’objectif étant, comme Nina l’a très justement exprimé (ici), de sortir de notre « zone de confort livresque » en découvrant les « chouchous » (j’avais prévenu !) des autres et en proposant de belles découvertes.

Bon, le décor étant planté, je me lance ! J’aimerais vous présenter… (tadam… roulement de tambour…) John Grisham !! Ah, oui, autant pour l’effet de surprise, c’est le titre de l’article…

Alors qui est-il ?

JohnGrisham_BobKrasner« Je doute sérieusement que j’aurais jamais écrit la première histoire si je n’avais pas été avocat. Je n’ai jamais rêvé d’être écrivain. J’ai écrit seulement après avoir été témoin d’un procès. » nous dit-il.

En effet, John Grisham, qui rêvait d’être joueur de Baseball mais n’en avait pas les capacités, a fait des études de droit qui l’ont entraîné dans une carrière d’avocat spécialisé dans la défense criminelle et les lésions corporelles.

Un jour au tribunal, Grisham entend le triste récit d’une fillette de 12 ans, victime d’un viol. Après quoi, il se met à imaginer ce qui serait arrivé si le père de la petite victime avait assassiné ses assaillants. Voilà comment est né le scénario de « Non coupable »… Grisham plante son décor dans le Mississippi qu’il connaît bien et complique son intrigue en mettant en toile de fond la légendaire haine raciale blanc-noir puisque la petite victime et son papa sont noirs, tandis que les agresseurs sont blancs. Initialement rejeté par de nombreux éditeurs, le livre est finalement acheté par Wynwood Press, qui en tire une impression modeste à 5.000 exemplaires, publiés en juin 1988 (et adapté au cinéma en 1996 !).

Ce démarrage discret ne refrène pas l’enthousiasme du tout nouvel écrivain qui s’inscrit dans le genre « thrillers/policiers juridiques« . Il enchaîne sur l’écriture de l’histoire d’un jeune avocat fraîchement diplômé, débauché par un célèbre cabinet apparemment parfait, mais qui cache de sombres secrets… Cette histoire vous évoque quelque chose ? C’est normal ! C’est le scénario génialissime du film « La firme » !! Tom Cruise, vous vous rappelez ??

LAFIRME

Depuis ’88, Grisham nous livre quantité de romans et, croyez-le ou non, toujours sans répétition, sans déjà vu, avec brio et en dépit des règles établies, car, comme je l’ai déjà initié dans une chronique, avec lui, le happy-end est tout sauf une certitude !

Quand il n’écrit pas, Grisham consacre du temps à des causes charitables, et continue aussi à suivre sa plus grande passion : le baseball.

Pour en revenir à mon histoire personnelle avec cet auteur, elle a démarré avec la découverte de « La Firme ». Petit bémol pour tous ceux qui ont vu le film : les lois d’Hollywood ont nécessité quelques aménagements à la fin de l’histoire, ce qui est totalement déconcertant si on lit le livre après avoir vu le film comme ce fut mon cas.

Roman-JOHN-GRISHAM-LE-CLIENTJ’ai enchaîné avec « Le Client » (encore un titre qui parle aux cinéphiles puisqu’il a également été adapté au cinéma avec Suzanne Sarandon en tête d’affiche – et pendant que j’y suis, je balance encore une petite référence cinématographique puisque c’est également grâce à Grisham que la belle Julia Roberts prend les rênes de « l’Affaire Pélican »… En fait, 10 de ses œuvres ont abouti à une adaptation pour l’écran ! ).

« Le client, c’est Mark Sway, un jeune garçon de onze ans, audacieux, plein de ressources, un petit voyou, qui a bien besoin d’être protégé.

Depuis qu’il a malencontreusement recueilli les confidences d’un avocat qui, avant de se suicider, lui a dit où se trouvait le corps du sénateur assassiné par la Mafia, la police et le FBI s’acharnent sur lui pour le faire parler.

Mais Mark refuse de dire quoi que ce soit. Il a vu le film “Le Parrain”. Il sait que “la Mafia n’oublie jamais” et qu’elle l’exécutera si elle le soupçonne d’être un peu trop bavard. Alors, pour se défendre, il engage une avocate au caractère fort et au cœur d’or qui, pour un dollar – toute sa fortune ! – accepte de le représenter et de le suivre dans cette affaire terrifiante… »

J’avais adoré cette lecture, ce petit bonhomme qui joue les durs mais qui n’est qu’un gamin paumé, et cette avocate un peu farfelue qui ne plie pas devant de grands costumes noirs. Dans ce roman, Grisham est un peu plus humain, un peu moins technicien que dans ses ouvrages précédents, et cela enrichi sa plume.

Puis un jour, j’ai lu « L’Accusé ».

accuséÇa a été un choc. Une lecture difficile, chirurgicale, sans romance. Et pour cause ! Cette histoire nous raconte le calvaire d’un homme, Ron Williamson, qui dura douze ans avant qu’il ne soit arraché de justesse au couloir de la mort après avoir été enfermé pour un crime qu’il n’avait pas commis… Et si tout est décrit avec autant de froideur, c’est pour mieux nous faire comprendre l’horreur de cette situation qui n’est malheureusement pas issue de l’imagination du romancier, mais qui est bel et bien une bouleversante histoire vraie…

Voilà assez de titres pour, je l’espère, titiller votre curiosité et, pour ceux qui ne connaissent pas encore, faire connaissance avec cet excellent auteur qui, grâce à sa formation, nous livre des histoires criantes de vérité. Un dernier coup de pouce à la curiosité ? Ma chronique de « L’allée du Sycomore » se trouve ici

Et pour le choix… voici la partie « papier » de ma bibliothèque Grisham…

20170325_065215

Et voilà pour mon premier « Chouchou » ! (Ben oui, fallait bien que je le replace une petite dernière fois…). J’espère avoir suscité des envies et si c’est le cas, n’hésitez pas à me le faire savoir !!

17 réflexions sur “John Grisham à l’honneur

  1. Mon envie est complètement suscitée pour ton auteur « chouchou « , dont je connais les films mais que pour la plupart (sauf la firme) je ne savais pas qu’ils avaient été livres avant d’être films et qu’ils étaient de cet auteur !
    Je note l’accusé ! Bravo pour ta chronique et merci pour cette belle découverte 🙂

    J’aime

      1. Mdr trop bien ! Et moi qui pensais que cet auteur serait celui d’avril, et bien je prends le pari et je me mets aussitôt en réflexion ! 11 avril… Je sais pas !! Mais je mets tapis sur un auteur policier/thriller 🙂

        J’aime

  2. Ping : « Auteurs  à l’honneur #1 (nouveau RDV) | «Le Rest'o Littéraire

  3. Ping : Récap’ « Auteurs  à l’honneur #1 – Mars | «Le Rest'o Littéraire

  4. L’accusé me plairait, il me semble. je veux dire, c’est un thème qui ne me laisse pas indifférent. Peut-être y-a t-il des analogies avec la froideur du livre « Le pull-over rouge » qui racontait l’histoire de Christian Ranucci, l’un des derniers condamnés à mort français? Ça fait très longtemps que je l’ai lu mais je me souviens encore aujourd’hui de la dernière phrase : « La tête coupée rebondit deux fois. »
    La mise à mort programmée d’un homme, quel que soit son crime, reste pour moi, une énigme.

    Aimé par 1 personne

      1. Disons que certaines influences de mon passé m’ont fait découvrir de grands classiques, en effet ! Aujourd’hui, je reste trop souvent cantonnée aux thrilles parce qu’ils se lisent vite mais la création de mon blog et la découverte des autres bloggueurs m’ouvre d’autres horizons…

        Aimé par 1 personne

  5. Ping : Vos histoires de livre #6 - Vingt et une pages : Blog littéraire et décontracté !

Laisser un commentaire