« Block 46 » – Johana Gustawsson

Lu en : Mai 2017

51VPMaW3D1L._SX210_Me voilà en difficulté aujourd’hui pour vous parler de « Block 46 »… Récemment, j’ai lu énormément de critiques enchanteresses sur l’auteur et son second livre, « Mör », qui a enflammé la blogosphère… Curieuse que je suis, ces avis tous plus positifs les uns que les autres m’ont donné envie de connaître l’auteur en commençant par son premier livre puisqu’il semblait que le second mettait en scène les mêmes personnages que le premier.

Au vu de la couverture, pour moi aucun doute que le pan de l’histoire ayant trait à l’horreur des camps me plairait. Non pas par sadisme mais parce que, même sous le couvert d’un thriller, je trouve important que la mémoire collective soit entretenue. Car, toute fiction qu’ait été ce livre, les horreurs des camps ne sont malheureusement pas issues de l’imagination d’écrivains un peu tordus mais bien la trace d’un passé honteux dont il faut entretenir le souvenir pour éviter de nouvelles dérives…

Ceci dit, replongeons dans l’histoire : Entre Falkenberg (Suède) et Londres, un serial Killer sévit. Une redoutable profileuse, Emily Roy, flaire la similitude entre les cadavres des deux villes et emmène dans son enquête Alexis Castells, écrivaine spécialisée dans les tueurs en série mais surtout amie de l’une des victimes.

Parallèlement, nous suivons le destin d’un jeune homme au cœur de l’enfer, alors qu’il est déporté dans le camp de Buchenwald en 1944. Nul doute que le destin de cet homme et celui de nos deux enquêteuses sont intimement liés…

Bien, où est ma difficulté là-dedans, me direz-vous ? Hé bien, si j’ai beaucoup aimé l’histoire, si elle m’a même laissé une belle part de suspense, j’ai eu du mal avec l’écriture. Je m’attendais à dévorer l’histoire, ça n’a pas du tout été le cas. J’ai lu sans hâte et même avec difficulté, car à de nombreuses reprises, j’ai dû revenir en arrière dans ma lecture parce que je perdais le fil des dialogues (mais qui vient de dire ça ?) ou j’avais l’impression d’avoir loupé une ligne, mais finalement ce n’était jamais le cas… Peut-être que la volée de nom suédois a été un problème, cependant j’ai quand même déjà lu du Kepler, du Larson, sans que cela me pose de soucis… J’avais un peu l’impression que l’auteur suivait le fil de ses propres pensées en oubliant que ce n’était pas notre cas, et ça a fortement perturbé mon confort de lecture.

A côté de ça, je me répète, mais l’intrigue était fichtrement bien ficelée ! Chapeau bas à la partie où l’auteur décrit l’horreur des camps sans pour autant tomber dans le voyeurisme. On apprend d’ailleurs que le grand-père de l’auteur était lui-même un déporté, ce qui a probablement influencé son récit tout en respect.

En bref, avis plus que mitigé car, d’un côté, j’ai accroché à l’intrigue mais de l’autre, pas accroché au style… J’avais lu tellement d’avis enthousiastes qu’il n’est pas impossible que j’ai moi-même porté la barre trop haut dans mes attentes. Je n’ai pas abordé la lecture comme je le fais généralement quand il s’agit d’un auteur qui m’est inconnu, et de là vient peut-être ma déception. En résumé, ce fut une agréable lecture mais pas du tout pour moi un véritable coup de cœur. Ce qui ne m’empêchera pas, un jour, de lire « Mör », ne fut-ce que pour retrouver Emily et Alexis qui sont sympas quand même…

15 réflexions sur “« Block 46 » – Johana Gustawsson

    1. Oui moi aussi ça m’a surprise mais comme j’ai aimé l’histoire je ne jette pas l’éponge. Peut-être comme je le disais, j’ai mis trop d’attente à cause des avis que j’avais lu et je ne me suis pas laissée porter. Je lirai Mör avant d’être catégorique sur mon avis !

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  1. Merci pour ton retour.
    Oui c’est souvent le cas, quand on a lu trop d’avis positifs on a une attente décuplée de notre lecture. Moi ça me fait ça aussi ! Et avec les film encore plus je crois !
    Mais tu as raison de percister car avec Mör, Johana élève son niveau d’écriture. Normal, non ? Pour moi, « Block 46 » reste une sacré découverte ! 😉 🙂

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