« Le Chant de l’assassin » – R. J. Ellory

Lu en : Mai 2019

le chant de l'assassin.jpgSi j’ai sollicité cette lecture auprès de NetGalley, c’est parce qu’une nouvelle fois, la toile fleurissait d’avis enthousiastes. Et comme, malgré les nombreuses recommandations, je n’avais toujours pas goûté à la plume d’Ellory dont le nom m’était pourtant plus que familier, je me suis lancée (non sans l’aide de NetGalley et des Editions Sonatine que je remercie une nouvelle fois !) dans cette lecture surprenante !

Pour commencer, je dois avouer que j’ai démarré cette lecture dans de mauvaises conditions. En effet, la semaine, je n’ai parfois qu’un petit quart d’heure à consacrer à la lecture, dès lors, après une semaine, je n’étais péniblement arrivée qu’à une centaine de pages lues. Un dimanche ensoleillé (et quelques coups de soleil) plus tard, « Le Chant de l’Assassin » est terminé, et en beauté ! Voilà donc un auteur, à l’instar d’un Grisham, que je ne lirai plus que quand j’aurai vraiment la possibilité de me vider la tête et de me rendre disponible suffisamment longtemps pour m’imprégner totalement dans l’atmosphère qu’il aura créée. J’ai cité Grisham parce que c’est pareil pour cet auteur (qui fait partie de mes favoris) : On n’entre pas dans un Grisham quand on n’a que quelques minutes devant soi. L’ambiance, l’intrigue, tout incite à se plonger jusqu’à en oublier le monde qui nous entoure.

Voilà exactement comment j’ai vécu cette première rencontre avec Ellory.

Tout commence par une promesse. Jeune gars du Sud, Henry Quinn a fait une bêtise. Une grosse bêtise qui l’envoie pour trois ans dans le pénitencier de Reeves. Là, il fait la connaissance du taciturne Evan Riggs, son codétenu, qui lui sauve la vie. Evan, lui, n’est pas près de sortir puisqu’il a pris perpétuité pour un meurtre qu’il ne se rappelle même pas avoir commis, les sens embrouillés par l’alcool ingurgité. Alors, quand Henry quitte sa cellule pour retrouver sa vie, Evan lui demande s’il peut d’abord remettre à Sarah, sa fille qu’il n’a jamais connue et qui a été adoptée à la naissance, une lettre. Pour l’aider à la retrouver, Evan met Henry sur la piste de son frère Carson Riggs, shérif de Calvary.

De prime abord, la tâche semble assez simple, même si Henry comprend entre les lignes que les deux frères Riggs semblent avoir un passif de désaccords assez lourd. Aussi, quand Henry débarque à Calvary pour honorer sa promesse et que l’hostilité de la ville s’acharne sur lui, il se retrouve vite dans une impasse ! Aidé d’une pétillante jeune fille, Henry décide de mener à bien sa mission pour honorer sa promesse, quel qu’en soit le prix. Mais remuer l’histoire de Calvary ne se fait pas sans conséquence, et l’ex-taulard semble avoir bien peu de chance face au Shérif tout-puissant Riggs.

Alors qu’Henry s’acharne, les chapitres s’alternent pour dévoiler l’histoire depuis son commencement. Ellory nous balade dans le Texas du siècle passé, à la rencontre de personnages taillés dans le roc. De la solidité familiale aux attaches à la terre, de rêves de gamins en regrets perdus dans les fonds de bouteilles, l’espoir, l’amour, la loyauté se succèdent dans ce chant poétique et lyrique. Lyrique parce que la musique est presque un personnage à part entière de cette histoire du Sud, avec ses accents texans chantants.

J’ai beaucoup apprécié que les héros n’en soient pas vraiment, car difficile de tout pardonner à Evan, d’autant que l’auteur n’a pas pris de chemin de facilité avec ce personnage.

La rudesse de certains hommes côtoie la sentimentalité des autres, et les personnages féminins (Grace, Rebecca, Evie) sont souvent les moteurs discrets mais non moins importants des rouages de cette intrigue.

Une réussite, donc, que cette première rencontre avec Ellory, même si j’ai eu peur au démarrage !

38 réflexions sur “« Le Chant de l’assassin » – R. J. Ellory

    1. 😁 Si je n’étais pas convaincue de devoir le lire, ce serait maintenant chose faite ! Oui, effectivement, j’ai beaucoup de mal en semaine à pouvoir me poser avec un livre, du coup dès que les week-ends sont un peu remplis, la lecture passe à la trappe… C’est assurément très frustrant !

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  1. Je ne sais plus si j’ai goûté à la plume d’Ellory… Mais je le connais de réputation et parce qu’il plait assez à la médiathèque…
    C’est super que, malgré le début difficile, tu l’aies dévoré et apprécié autant ! J’espère que si tu découvres un autre ouvrage de l’auteur, il te plaira aussi.

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