« Anamnèse » – Salvatore Minni

Lu en : Octobre 2019

anamnèse

Ce titre énigmatique m’attirait pour deux raisons… La première, le résumé ! Une héroïne en proie à des cauchemars sanglants qui s’enfonce dans la folie, faut avouer que c’est tentant ! La deuxième, Salvatore Minni est, outre auteur, l’un des organisateurs du salon « Iris Noir » (mon retour ici), et j’avais hâte de le rencontrer tout en ayant envie de connaître l’auteur derrière l’organisateur !

Mon enthousiasme avait été refroidi par quelques retours négatifs, mais j’ai décidé de rester « aware », comme dirait mon compatriote JCVD, afin de ne pas biaiser ma lecture, et j’ai bien fait !

Dans « Anamnèse », nous suivons Marie, psy de son état, qui vit des nuits agitées, tourmentées par des cauchemars sanglants, et qui en plus commence à être harcelée au téléphone par un olibrius qui s’obstine à l’appeler Vanessa. Alors qu’elle commence à sérieusement perdre pied, elle est contrainte de prendre un peu de repos, ce qui n’est pas du goût de son plus cruel patient, Jack Lee… Et pendant ce temps, son assistante qui cumule également le mandat de meilleure amie (on aime ça, en Belgique, le cumul des mandats… Ok, je sors…) se met à gratter dans le passé de son amie, sous prétexte de « s’inquiéter pour elle »…

Le pitch de départ est bon, le développement s’emballe et, pour ma part, le final était surprenant !

Si la plume manque peut-être encore un peu de puissance, on sent que l’auteur se laisse porter par son imagination. Cela peut paraître un peu brouillon, mais à l’écoute de la table ronde sur le processus de création durant laquelle Salvatore Minni nous a expliqué comment il fonctionnait, je comprends mieux et son récit prend tout de suite une autre dimension sous cet éclairage. Je pense néanmoins que le roman aurait gagné en intensité avec une amenée moins rapide du dérapage de Marie dont on fait la connaissance alors qu’elle est déjà sur la corde raide.

Je pense sincèrement que l’écriture de l’auteur va s’améliorer et s’intensifier dans ses prochains écrits que je suivrai très certainement !

Et puis pour les petits Belges, les clins d’œil à notre pays sont assez sympas !

Pour conclure, Anamnèse se lit très vite, suffisamment pour être porté d’une traite du début à la fin et prendre ainsi la mesure des dysfonctionnements que l’être humain peut rencontrer !

Un grand merci à Marion, des éditions Slatkine & Cie pour l’envoi de ce roman !

21 réflexions sur “« Anamnèse » – Salvatore Minni

    1. Oui, j’ai vu beaucoup qui était dans le cas. Comme je le disais, je pense qu’il manque un peu de puissance, mais la maturité d’écriture arrivera certainement dans les prochains livres. J’admets que l’échange avec l’auteur m’a vraiment aider à appréhender ma lecture.

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    1. Comme il nous l’a expliqué, il connaît les grandes lignes mais il ne fait pas de plan et se laisse porter par ses personnages qui ont presque une existence autonome qui dicte à l’auteur leur destin… J’espère que j’ai bien résumé, en tout cas c’était très cool de l’entendre parler de son processus d’écriture !

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