« Régression » – Fabrice Papillon

Lu en : Novembre 2019

régressionVous connaissez ce sentiment où, alors que tout le monde a adoré un livre, chez vous ça ne provoque pas le feu d’artifice tant attendu ?  Et bien j’avoue que je dois être une des rares descendantes de Sapiens à ne pas avoir été totalement conquise par « Régressions »… Pourtant, tant ce livre que cet auteur possèdent des qualités indéniables, et c’est clairement plus un problème de centres d’intérêts qui m’a empêchée de profiter pleinement de ma lecture !

Le résumé, plus qu’alléchant, me disait : Ils sont prêts.
Ils reviennent d’un lointain passé, d’une époque glorieuse.
Ils forment ce que Socrate et Homère nommaient déjà la race d’or.
Ils viennent sauver la terre, et les hommes qui peuvent encore l’être.
Pour les autres, ils n’auront aucune pitié.

Le livre s’ouvre sur la brutalité de meurtres commis en 36.000 avant JC, pour ensuite nous embarquer en 2020 en Corse où Vannina Aquaviva, capitaine de gendarmerie à la section de recherche d’Ajaccio, et le commandant Brunier, vieux flic meurtri (#encore !), doivent faire face à une scène de crime des plus barbares tandis que d’autres scènes similaires surviennent en Espagne et en Angleterre.

Ma principale déception vient du fait que je m’attendais à plus de passages se déroulant à la préhistoire, au lieu de quoi, même si c’est bien là que tout commence, les sauts dans le passé nous portent dans différentes époques, allant d’Homère à Nietzche, en passant par Rabelais, Lamarck… C’est, à juste titre, le point fort chez beaucoup de lecteurs, mais pas chez moi. Ces passages m’ont semblé longs et ont enraillé mon rythme de lecture. Tout simplement parce que je ne suis pas une férue d’histoire en général. Si j’aime particulièrement certaines périodes, je ne suis pas attirée par tout, et j’ai vécu ces passages comme trop scolaires, bien qu’ils aient été magnifiquement mis en scène par l’auteur, ce qui en a fait un vrai régal pour les autres lecteurs. Je préfère quand les leçons d’histoire, dans lesquelles j’apprends toujours beaucoup, sont distillées au gré de l’intrigue, à l’instar du Manufacturier ou de Sång (même si on est bien d’accord que ce n’est pas du tout comparable à ce que l’auteur cherchait à faire ici !).

Néanmoins, ce roman dispose de très nombreux points forts, j’ai par exemple aimé les explications scientifiques sur l’évolution, j’ai aussi apprécié les interrogations liées, une fois de plus, à ce que l’Humain a fait de la Terre qui lui a été confiée. Ces réflexions qui poussent à l’introspection, voilà un aspect du roman qui m’a vraiment plu ! Une fois de plus, nous sommes en présence d’une intrigue qui se veut alarmiste, et personne ne peut y être insensible, compte tenu de notre actualité.

C’est donc une lecture en demi-teinte pour moi mais où je tiens à souligner que c’est vraiment lié à mes centres d’intérêts personnels, tant la qualité d’écriture ne pourrait souffrir aucun reproche !

Et puis j’avoue que si j’ai sollicité ce titre auprès de NetGalley (que j’en profite pour remercier, ainsi que les éditions Belfond), c’est notamment à cause de l’engouement général sur la toile, ce qui, malgré tout, provoque des attentes qui, dans mon cas, n’ont pas forcément été comblées malgré les points positifs.

Pour rétablir l’équilibre, lisez les retours conquis de :

Anthony (les livres de k79)

Yvan (EmOtionS – Blog littéraire)

Belette2911 (The Cannibal Lecteur)

Aude (Aude bouquine)

Encore Un Livre

Ma voix au chapitre

 

25 réflexions sur “« Régression » – Fabrice Papillon

  1. RV en partie raté, ça arrive, chaque ressenti est personnel ;-).
    Moi non plus je ne suis pas particulièrement féru d’histoire et pourtant tous les passages historiques m’ont passionné. Et enrichi.
    Mais, je lis dans ton avis que tout n’est pas négatif, loin de là, je garde ce sentiment-là

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    1. Oui, franchement, ce qui a manqué a ma lecture est tout à fait personnel mais effectivement, plein de très belles choses dans la lecture. Je pense que je retenterai l’aventure avec l’auteur mais probablement en vacances, là où je suis toujours beaucoup plus réceptive pour des raisons évidentes 😉

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    1. Je dois dire qu’effectivement au bout d’un moment, on a envie de changement, de flic « normaux » ou au moins un peu moins borderline !
      Pour le coup, un petit Nicolas Lebel fait vraiment effet de bouffée d’oxygène : du polar mais avec un personnage atypique et de l’humour distillé efficacement, je suis vraiment fan !

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