Lu en : Décembre 2019

Je l’ignorais, mais Luc Mandoline, alias « L’embaumeur », est un personnage récurrent repris par différents auteurs ! C’est sympa, comme concept, mais il aura fallu que le personnage soit « prêté » à Nicolas Lebel pour que j’en apprenne l’existence !

Aussi, il me sera bien difficile de comparer cette aventure avec les précédentes, mais je peux quand même vous parler de ma rencontre avec ce personnage atypique.

Ancien légionnaire devenu (vous l’aurez compris !) embaumeur, Luc Mandoline est un solitaire quelque peu cynique. Lorsqu’on lui propose de participer à la création d’une grande oeuvre qualifiée d’art par son concepteur, Mandoline commence par refuser ce que son éthique ne peut admettre, à savoir utiliser un procédé assez compliqué pour conserver des corps dans un état permettant de les mettre en scène aisément et durablement. Il a du respect pour les morts, lui !

Mais il est bien forcé de s’asseoir sur sa conscience lorsque, pour tirer son meilleur ami d’un (très) mauvais pas, on le contraint à intégrer l’entreprise funeste.

Et le voilà catapulté dans la Turquie d’Erdogan, à jouer les agents infiltrés entouré d’un passionné illuminé et de sa flamboyante fille, d’un businessman guindé, d’un agent de sécurité un peu trop zélé, et d’un confrère allergique à pratiquement tout ce qui se mange !

Et notre embaumeur n’a qu’une hâte, expédier sa mission, même si quelques extra viennent l’adoucir (si l’on eut dire ça comme ça 🙂 ), et son cran n’a d’égal que sa grande gueule.

Nicolas Lebel nous livre une histoire qui s’engloutit très rapidement, fraîche (oui, même avec la profusion de cadavres !) et divertissante, mais il n’oublie pas un enrobage acide et contemporain, qui colle parfaitement avec notre actualité.

Une vraie douceur d’hiver à savourer sans modération !