« Nous rêvions juste de liberté » – Henri Loevenbruck

Lu en : Juillet 2020

Il existe des romans dont vous savez qu’ils sont incontournables, qu’on vous a chaleureusement recommandé de lire tellement de fois qu’il est impossible de se souvenir de toutes et pourtant, vous en repoussez la lecture, pas convaincus. Puis un jour, vous décidez, sans convictions, de partir à la rencontre de celui qu’on encense tant !

Et là, de mots en mots, de phrases en phrases, le roman vous emporte, vous envole, tant et si bien que vous finissez à court de mots pour le décrire, le cœur en morceaux, tentant discrètement d’effacer toutes traces des larmes qui ont brouillé la lecture des dernières pages, écrasantes d’émotions.

Voilà. C’est exactement ça ! Je savais que ce roman emportait tous ses lecteurs dans un tourbillon dont on ne mesure la portée qu’une fois entraîné dans l’histoire. Et ça n’a pas manqué, à la seconde même où j’ai rencontré Hugo, surnommé Bohem, qui découvre la vie à travers une amitié belle et forte.

Des gamins un peu paumés, brûleurs de gomme, voulant échapper à un destin couru d’avance ? Ouais, ok, ça peut paraître du déjà vu. Mais croyez-moi, traité comme ça, ce roman s’inscrit au fer rouge dans un cœur de lecteur, laissant une trace indélébile comme peu de romans sont capables de le faire !

L’écriture est simple, douce, suave, avec des expressions tellement désarmantes qu’elles rendent le narrateur, Bohem, encore plus touchant ! Avec lui, notre esprit s’envole et s’enivre de grands espaces ! Sa peine devient nôtre et son besoin de liberté se ressent jusque dans nos propres battements cardiaques !

Tout, dans ce livre, est aussi magique que tragique, de la plume aux décors, du début à la fin de cette ode à l’amitié et à la liberté.

Non, je ne sais pas comment mieux formuler ce torrent d’émotions qui, près de deux mois après ma lecture, est toujours présent, ramenant au bord des yeux l’humidité qui ne les a pas quittés durant toute la lecture… Non, je ne sais pas comment obliger les quelques rares âmes qui ne sont pas encore parties à la rencontre de Bohem à se saisir de son histoire. Je peux juste confirmer ce que tant d’autres ont hurlé avant moi : Là, maintenant, tout de suite : lâchez tout et lisez-le !

Extraits :

 » – OK, OK, c’est bon. Je garde ta foutue dope et j’y touche pas, juré, promis, croix de bois, croix de fer, si je mens, tu te tapes ma mère.« 

« Il faisait encore jour quand le premier groupe a ouvert les amabilités, (…). Le deuxième groupe était pas beaucoup plus connu, mais plus fort quand même, et comme c’était une musique un peu déjantée, il y avait des gens complètement en transe qui dansaient comme des Indiens, et même Prof je me suis dit qu’il était en train de communier avec les esprits avec tout son corps, et alors Oscar il s’est mis à faire pareil, à gigoter de partout comme un psychopathe sur du triphasé, on aurait dit que les notes lui passaient directement dans les veines, et, même si c’était du grand n’importe quoi au niveau coordination, ça finissait presque par avoir une espèce de grâce, mais fallait bien regarder pour la voir.« 

« La liberté, il y en a partout. Il faut juste avoir le courage de la prendre.« 

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