Lu en : Mai 2023

Près de deux mois après sa lecture, je m’attaque enfin à mon retour du dernier-né de Franck Thilliez : « La faille ». Des failles, vous en trouverez certainement dans ce retour (impossibilité de dire plus ou mieux que les autres), mais vous n’en trouverez aucune dans ce nouvel opus des aventures de Hennebelle & Sharko.

Quand on retrouve notre équipe, en quelques lignes, on note une certaine évolution dans les relations entre certains membres de l’équipe, on sourit et, même si l’on démarre en pleine action, on se dit que Thilliez attaque bien, c’est mignon, c’est la vie. Mais ne vous faites pas avoir, car à peine quelques pages plus loin, on plonge en plein drame. L’opération que menait l’équipe de Sharko pour appréhender un criminel tourne au fiasco. Le suspect meurt, un membre de l’équipe est mortellement atteint. Sharko est suspendu le temps que l’IGPN mette de l’ordre dans tout ça.

Évidemment, la mort du suspect laisse un tas de questions sans réponses, ce que Sharko ne peut accepter. Tout mis à pied qu’il est, il faut qu’il avance dans son enquête. Il faut aussi qu’il se sente utile car, en tant que chef de groupe, il s’estime responsable de la catastrophe qui a frappé son équipe.

Si, dans Luca, on était face à un Sharko vieillissant, dépassé, nostalgique de son 36 depuis le déménagement du célèbre numéro au Bastion, « La Faille » nous ramène le Sharko pugnace d’antan, plus enclin à trouver des réponses qu’à suivre le règlement. Il se comporte comme un chef avec Lucie, plus que comme un mari, mais malgré tout, ce binôme fonctionne toujours aussi bien ! C’est comme ça qu’ils ont commencé, après tout !

Et alors que l’équipe est confrontée à un drame qui les secoue, l’enquête ajoute sa part de noirceur car, rapidement, on s’aperçoit qu’ils courent après la Mort elle-même !

La Mort, un personnage à part entière de ce roman !

Franck Thilliez nous a habitué aux thématiques fortes, la Mort est indéniablement la pire. Thilliez marche sur sa frontière en nous livrant une intrigue complexe, précise, crédible, mais surtout humaine ! Parce qu’un thriller peut être techniquement parfait, si l’émotion en est absente, il ne nous embarquera pas ! Cette émotion, présente tout du long, qui noue la gorge et serre les tripes, c’est sans conteste cet énorme plus qui transforme cette lecture en véritable coup de cœur, détrônant Gataca qui, à mon sens, était son meilleur !

Que dire de cette fin qui nous arrache des larmes (Foutues allergies ! N’allez pas croire que j’ai un cœur !) !

Thilliez signe, pour moi, son meilleur livre. Une intrigue chirurgicale et un tsunami d’émotions, le tout porté par cette écriture forte et entrainante, impossible à lâcher, au mépris de la plus élémentaire survie (boire, manger, dormir… non, tout ça prend trop de temps !)

J’arrive mille ans après les autres et je dis la même chose que les autres… Ne m’en tenez pas rigueur, car, si vous l’avez lu, vous êtes d’accord avec moi (et tous les autres !), et si vous ne l’avez pas lu, cette énième chronique doit vous convaincre de le faire !

Toujours pas convaincu ? Filez écouter cet épisode du podcast de BePolar « Un certain goût pour le Noir » dans lequel les copains Aude (Aude Bouquine), Anthony (Les Livres de K79), Julie (Musemaniabooks) & moi, on enfonce le clou ! Ça se passe par là ou sur toutes vos meilleures plateformes !

Citation : « Si Dieu existait, alors il manquait de temps pour veiller sur toutes les âmes.«