Lu en : Septembre 2023

Je suis repartie au Groenland. Peut-être que, là-bas, j’espérais échapper à la folie des hommes. Mais, partout, les hommes pervertissent de leurs ambitions les plus beaux des décors. Avec Qaanaaq, j’ai donc suivi la piste du mal dans un huis clos immense, au cœur de l’Inlandsis.
Il s’agit ici du 4ème tome des aventures de Qaanaaq Adriensen, chef de la police de Nuuk, au Groenland. Moi qui ai tendance à prendre toutes les séries dans un ordre qui m’est propre, je ne saurais que vous conseiller d’être fidèle à la chronologie dans ce cas précis !
Qaanaaq, donc, qui fait contre mauvaise fortune bon cœur, se retrouve à coordonner une rencontre des plus importantes entre tous les plus grands flics du Nord. Il a emmené avec lui sa tendre mais ferme épouse, qui commence à en avoir marre de passer après le Politigarden mais qui ignore pourtant les enjeux, tant professionnels que familiaux, qui pèsent sur son mari.
Dans cette atmosphère de punition professionnelle, Qaanaaq est vite assailli de problèmes, le premier étant la disparition plus qu’inquiétante de l’un de ses « invités » de marque.
Tentant malgré tout de suivre le programme initial, le groupe se retrouve obligé de mener des activités de « cohésion » qui sont non seulement stupides mais surtout dangereuses. Le piège de l’Inlandsis va doucement se refermer sur nos protagonistes, et la folie polaire guette…
Une fois de plus, l’auteur nous a réellement immergés dans son décor envoûtant. Un dépaysement total et enveloppant, propice à l’introspection. Pour les protagonistes, bien sûr, qui doivent d’un coup penser à chaque détail, chaque respiration, car tout autour d’eux n’est plus que danger, mais aussi pour le lecteur, en tout cas, ce fut le cas pour moi…
Je suis actuellement, comme beaucoup d’entre nous, je pense, effarée par l’actualité. Quel que soit le sens vers lequel on regarde, il n’y a que désolation. Mes lectures m’en éloignent, tout en m’en rapprochant, et c’est paradoxal ! Mais c’est ça aussi, tout l’art du roman noir (qu’on l’appelle polar, thriller ou comme on veut…) : nous divertir, tout en pointant du doigt certains faits, certains dysfonctionnements, pour amener le lecteur à s’interroger.
Mo Malø signe ici un nouvel opus groenlandais dans lequel on a grand plaisir à retrouver des personnages auxquels on a eu largement le temps de s’attacher et dans lequel il sème des anecdotes sur cette contrée sauvage qui l’attire tant. Pour Qaanaaq, ce tome est aussi celui de nouveaux questionnements sur lui-même et ses origines, et le lecteur n’a pas fini de s’étonner !
J’ai lu cet opus il y a plus d’un mois, mais alors que je rédige cette chronique, je ressens à nouveau comme un manteau de nostalgie qui m’enveloppe, sensation qui m’a accompagnée durant toute ma lecture, isolée par pages interposées dans l’immensité polaire… un voyage que je ne peux que recommander !
Eh oui, même là-bas, la folie des hommes est présente, peut-être même qu’elle est encore plus exacerbée. Mo Malo (et ses autres pseudos) est vraiment un auteur qui mériterait encore davantage qu’on parle de lui
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Je te rejoins tout à fait. Je n’ai pas tout lu, mais ce que j’ai lu m’a durablement impressionnée. Et je vais pouvoir prolonger le plaisir avec la mélancolie de l’ours polaire, que mon fils m’a offert pour mon anniversaire. Souvent, je repense aussi à « La Lame » et aux conséquences humaines de notre gestion catastrophique du réchauffement climatique.
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tu verras que l’expérience en réel de son expédition est puissante, perturbante et enrichissante.
Oui La lame, comment ne pas être marqué…
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Je le mets « au chaud » 🙃 pour mes congés.
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J’ai mis cet auteur sur la liste à lire, je ne sais plus avec quel titre, le premier sans doute.
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Le premier, c’est Qaanaaq, je pense. Ce n’était pas mon préféré, j’avais trouvé la mise en place un peu longue, mais ensuite, la série est très addictive !
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J’ai toujours un peu peur de plonger dans les romans des pays du nord à cause des noms et des villes que j’ai peur de mélanger, alors au Groenland, je n’imagine même pas. 🤭 Pourtant ça me plairait bien, c’est un décor totalement surprenant, dépaysant et je sens déjà le froid qui m’enveloppe en lisant ta chronique. Allez, un jour je tenterai l’expérience avec cet auteur. 🙂
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C’est vrai que ce n’est pas évident, mais dès le deuxième tome, l’auteur fait un récapitulatif et on finit par reconnaître les principaux.
Je dois dire que jusqu’ici, le pire a été le livre de Seo Mi-Ae (cornéenne). Je n’arrivait même pas à identifier le sexe des personnages au départ de leurs noms 🙄
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Ah effectivement, pas facile à suivre si on n’identifie pas les personnages comme il faut, avec des noms trop alambiqués 🤭 en tout cas, je trouve ça bien ici que l’auteur propose un récap pour mieux visualiser l’ensemble. 🙂
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Oui, c’est très utile 😅
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😆😆
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Merci Nath pour cette chronique. J’ai lu Qaanaaq il y a un moment déjà et ce roman m’avait beaucoup plu, mais je ne suis pas allée plus loin dans la série, je ne sais pas pourquoi. Tu m’as donné envie de m’y replonger ! ☺️
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J’avais aimé Qaanaaq, mais j’ai vraiment développé mon attachement pour les personnages plus tard, et maintenant je les aime tous beaucoup ! Si tu as aimé le premier, ça devrait bien te plaire !
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Je ne lis pas d’auteurs nordiques à cause de la difficulté de prononcer les noms (dans ma tête !). J’ai essayé, mais ça me gêne.
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Mo Malø est français, mais effectivement, les noms dans le roman sont bien nordiques… et je comprends que cela soit un obstacle !
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Ping : Summit – Mo Malø – Amicalement noir
Comme, encore une fois, tu en parles bien !
Il faut dire que notre auteur est talentueux et qu’il sait nous mettre en condition pour vivre ce que vivent ses héros ! 😉
Il a même réussi à m’embarquer avec lui à Venise au Au XIVe siècle, dans une aventure épique et romanesque avec une belle romance à la clé ! 😁 Mais chut, hein, j’ai une réputation à préserver !😋😂🤣
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Je serai une tombe 🤣
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merci madame ! 🙏 😘
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