Lu en : Févier 2024

Imaginons un monde dans lequel, à force d’égoïsme, l’humain aurait détruit la Terre… Un monde dans lequel le réseau électrique s’effondre et n’est jamais rétabli. Un monde dans lequel survivre devient une lutte, l’entraide une notion de plus en plus abstraite… Un monde effrayant, violent, où tout ce qui a fait de nous une civilisation s’est effondré, au profit d’une terre désolée, peuplée d’êtres soit sanguinaires, soit tapis dans l’ombre pour survivre à l’abri des prédateurs, pourtant leurs semblables.
Hervé Le Corre, dans ce roman sombre et étouffant, nous emmène dans ce monde-là au travers plusieurs générations de femmes, où tout commence par un black-out dans une époque qui était déjà frappée par une épidémie meurtrière et une baisse alarmante de la natalité.
Comme souvent, dans un récit post-apocalyptique, le sort des femmes est peu enviable, mais elles ont aussi en elles une force insoupçonnable que l’instinct maternel décuple. C’est sur cet axe que l’auteur a développé son intrigue. La narration est particulière, à première vue, elle peut même paraître décousue ! On passe d’une période à l’autre, avec parfois un peu de difficultés à raccrocher les wagons. Pour autant, on s’habitue assez vite et, abasourdis, nous nous posons en observateurs d’un monde dévasté. Alors que, pour survivre, l’union devrait faire la force, l’humain prouve encore qu’il est une race particulièrement vile et égoïste.
L’espoir, dans ces lignes, est désespérément absent, sauf à lire entre les lignes, à comprendre, enfin, avant qu’il ne soit vraiment trop tard, que le bonheur réside dans un sourire, une émotion. De son écriture poétique, l’auteur nous plonge dans les tourments de nos descendants, avec un rappel lancinant de ce cri désespéré que nous a, depuis si longtemps, lancé notre Terre et auquel nous restons tout aussi désespérément sourds. Il faut être prêts à recevoir ces mots, il faut être prêts à être enseveli par ces émotions. Personnellement, bien que subjuguée par une écriture littéralement sublime, je n’ai pu adhérer complètement à ces lignes, parce que ça signifierait cesser de croire en notre capacité à inverser la tendance, à sauver, à défaut de notre planète, au moins notre humanité…
Bravo, quelle belle chronique ! Oui, Hervé Le Corre n’est pas à lire lors des dépressions climatiques. Pour les autres dépressions, il faut mieux passer très loin 😅
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Oui, ce n’est pas un auteur à lire quand le moral n’est pas bon 🙈. Mais quelle plume puissante… indépendamment du thème qui me touche de trop près parce que c’est mon quotidien du boulot, la lecture fut saisissante.
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sans doute trop sombre pour toi, mais tu as été touchée par cette magnifique écriture, c’est déjà bien !
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Je pense que c’est lié au fait que je travaille dans le domaine des réductions d’émissions de co2, et si je laisse tomber l’espoir, je n’ai plus de raison d’aller bosser non plus… par contre, en effet, quelle plume superbe ! J’ai d’ailleurs énormément aimé « traverser la nuit ».
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Belle chronique. Un roman que j’ai beaucoup aimé, mais en effet, l’espoir a très peu de place entre ces lignes…
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Effectivement, mais c’est un bon rappel qu’on va dans le mur…
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J’avais déjà vu de bonnes critiques sur ce livre, et il me fait bien envie. « L’humain prouve encore qu’il est une race particulièrement vile et égoïste. » Rien que cette phrase dans ta chronique me donne des frissons, car c’est quelque chose qu’il n’est malheureusement pas difficile à imaginer… Tu sembles l’avoir beaucoup apprécié ce livre, il va falloir que je tente l’expérience ! Merci Nath 🙂
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Beaucoup apprécié, même si je n’ai pas totalement adhéré parce que trop sombre. Mais dans tous les cas, j’ai découvert une superbe plume !
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Ça en valait la peine alors de se frotter un peu à ce côté sombre si la plume t’a charmee. D’ailleurs, venant de toi Nath, c’est une formule que je ne prends pas à la légère, car tu es une habituée des romans noirs. Celui-ci devait manquer particulièrement de lumière et d’humanité pour que tu le trouves « trop sombre » 😁
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C’est clair que mon niveau de tolérance est pourtant très élevé 😅
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😂😂
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Ouaip, un livre qui est déjà dans ma wishlist, bien entendu. C’est sûr qu’il ne faut pas se plonger dans cette lecture si on a un peu le moral dans les chaussettes et un tant soit peu tendance à faire de l’écoanxiété. 😁 Mais malgré tout, je sais choisir mes moments et je pense qu’il trouvera sa place dans mes lectures prochaines.
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Oui, c’est clair, si t’as déjà pas le moral, évite ! Mais sinon, fonce 😊
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Je vois beaucoup passer ce bouquin, mais sombre et étouffant, je n’ai pas trop envie pour le moment…
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Je comprends, il y a un temps pour tout 😉
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Merci Nath pour cet avis. Un livre que je dois également lire …
Je vois que tu as conservé un optimisme intact et j’aime ça. Heureusement qu’il y a encore des personnes comme toi 😍
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Merci Céline 🥰, oui, j’essaie de garder l’espoir, parce qu’on a nos enfants pour qui on se doit de continuer, parce que c’est mon job aussi. Mais je vois (lis 😉) que certains sont aussi animés d’un espoir de voir bouger les choses, et délivre un message à leur manière 😉🤫. Je te reviens vite… 😘
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Tu as raison Nath ! Les enfants d’aujourd’hui ont besoin de personnes qui se battent et gardent espoir, et qui comme toi font en sorte que le monde soit en meilleur état 😍.
Merci pour tout Nath ❤️.
A très vite 😘
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Je comprends ton point de vue, une oscillation entre « c’est foutu » et « c’est pas encore foutu ». C’est vrai que l’écriture est noire et qu’il faut avoir le moral pour attaquer ce livre mais quelle plume en effet !
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Oui, on se doit de garder l’espoir, au moins pour nos enfants… et juste dire « c’est foutu » ne les sortira pas de la crise…
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Oh tu l’as lu !
Et quel beau retour tu nous en fait là. 🤩
Et oui ce livre est un cri d’alerte mais un cri désespéré et bien sombre.
Pas d’avenir possible si rien ne change, c’est flippant si on y pense bien ! 😏
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Oui, c’est flippant, il est vraiment temps de se bouger !
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Moi je crois aussi que c’est trop tard.
Mais ça c’est que mon humble avis ma Nath !
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Moi j’ai peut-être éventuellement mangé trop de bisounours 🤣
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Oui mais on a besoin aussi d’avaler des bisounours, ça nous change des couleuvres ! 😉😂
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🤣 exactement ! 🤣
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😁🤣
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