« Comment te croire ? » – Pétronille Rostagnat

Le par Nath - Mes Lectures du Dimanchedans Suspens / Thrillers

Lu en : Mars 2024

Grâce à HarperCollins (que je remercie au passage), j’ai pu découvrir ce nouveau roman de Pétronille Rostagnat, une auteure qui, me semble-t-il, gagne en assurance à chaque nouvelle parution. Il m’arrive souvent de me lancer dans une lecture à l’aveugle, sans lire le résumé, pour n’avoir ni a priori, ni même une vague idée de ce qui m’attend… J’aime les surprises !

J’ai donc ouvert les pages et fait connaissance avec Jean Pagen, retraité de l’OCRVP, qui a mis fin à sa carrière sans avoir pu résoudre le mystère de la disparition d’Alice Bastide, quelques années plus tôt. Il a toujours vécu cette enquête irrésolue comme un échec, parce qu’il aurait tant voulu apporter des réponses aux parents de la jeune femme… Mais voilà qu’un élément relance l’enquête, alors que Jean, atteint d’un cancer incurable, s’est installé chez sa fille pour profiter d’elle et de ses petits-enfants avant que son dernier souffle de vie ne s’éteigne. Pour sa fille, Florence, la cohabitation n’est pas des plus simples. Elle a beau voir les efforts que son père déploie pour sa famille, elle a du mal à tirer un trait sur les absences passées. De plus, sa fille Célia fait des terreurs nocturnes qui la tourmentent. Le lien est fort entre Célia et son grand-père. Mais cette force a un prix, difficile à concevoir, impossible à accepter. Pourtant, étrangement, Célia semble détenir certaines réponses au puzzle incomplet de la disparition d’Alice.

Le suspens est omniprésent et l’auteur joue sur une carte improbable quand on est, comme je peux l’être, incorrigiblement terre-à-terre. Je ne dirai pas que je n’ai pas adhéré à ces lignes, car j’ai beaucoup aimé l’histoire d’Alice et la résolution de sa disparition. J’ai beaucoup aimé également le personnage de Jean, avec ses failles, ses faiblesses, et ses touchantes façons de vouloir réparer le passé. L’auteure décortique avec soin la famille, la relation père-fille, le deuil, et cette manière qu’à Florence de se mettre en retrait dans ses propres ressentis pour le bonheur de ses enfants. Mais j’ai cependant tiqué quant à la manière dont apparaissent les éléments de réponses. Un petit bémol, certes, mais qui n’entache pas ma lecture. Pétronille s’installe durablement à la table des auteurs qui comptent sur la scène du polar francophone !

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