Lu en : Juin 2024

Il est incontournable, et bien qu’il continue de diviser, bien qu’on s’acharne à souligner qu’il tire perpétuellement sur les mêmes cordes, le résultat est là : Harlan Coben est toujours attendu, Harlan Coben vend toujours beaucoup, beaucoup de livres ! Et s’il ne cherche pas à sortir de son carcan, force est de constater que ça fonctionne systématiquement, parce qu’il le fait avec brio !
J’ai souvent tendance à manquer d’objectivité quand il s’agit de Coben, mais je sais reconnaître quand un titre fonctionne moins bien. Et ce n’est pas le cas cette fois !
Bien évidemment, si vous cherchez une lecture contemplative, ou une richesse littéraire, ou encore des enseignements profonds, qu’ils soient politiques ou historiques, on est bien d’accord, passez votre chemin ! Mais si vous avez envie de plonger dans un thriller où efficacité et action sont les deux protagonistes majeurs, et ce, dès la première ligne, alors vous avez frappé à la bonne porte !
J’ai tendance à dire qu’un roman de Coben, c’est mon feel-good à moi, mon remède anti-morosité personnel ! Parce que je sais que je pourrai me laisser emporter par l’histoire et l’énergie, sans avoir à réfléchir trop profondément, tout en passant un agréable moment. Si on mêle action avec humour de potache, déjà, il y a de fortes chances que j’adore. Mais si en plus, il s’agit d’une histoire de mon duo littéraire préféré, Myron Bolitar & Windsor Horne Lockwood, 3ème du nom, là, c’est le kiff garanti !
Je ne peux pas dire à quel tome on en est, mais il y en a un paquet. Alors, même si celui-ci peut clairement se lire indépendamment, je pense quand même que c’est en partie le fait de retrouver ce duo mythique, un peu comme on retrouve de vieux potes, qui fait qu’on passe un si bon moment. Vous pourriez passer à côté si vous ne connaissez pas ce duo.
Pour parler de l’intrigue : après les déboires des derniers tomes, on retrouve un Myron marié, à nouveau directeur d’une agence sportive, et toujours accompagné de la fantasque « Big Cindy », ex-lutteuse reconvertie en secrétaire-gyrophare ambulant. « Petite Pocahontas », ou plutôt maître Esperanza Diaz a, elle, quitté le navire mais pas le bâtiment, puisqu’elle officie quelques étages plus bas.
Win est fidèle à lui-même : riche héritier, il s’occupe d’investissements souvent complexes, toujours discrets, tout en s’adonnant à une pratique intensive des arts martiaux et de certains arts tantriques.
Un beau matin, le FBI débarque chez Myron pour lui révéler qu’on a retrouvé les empreintes de Greg Downing, l’un de ces anciens rivaux, devenu un client, sur une scène de crime. Problème, Greg est mort ! Greg et Myron ont un sacré passé commun (que l’on connaît si l’on a lu les livres). Et Myron sait Greg mort, aussi congédie-t-il le FBI sur quelques remarques bien placées. Mais le regard de Win le trahit. Il sait quelque chose que Myron ignore…
Je sais, je vous entends grincer des dents jusqu’ici : un mort pas mort ! Encore !
Oui, ce thème est vraiment récurrent chez l’auteur, ne rouvrons pas le débat !
Mais ce qui est récurrent aussi, c’est Myron et ses idéaux, Myron et sa morale, Myron et sa cape de chevalier blanc qu’il endosse parce que, pour lui, laisser Greg être accusé est inconcevable ! Il veut l’innocenter.
Sauf que, pour y parvenir, il doit d’abord le localiser. Or, si quelqu’un a estimé qu’il n’était pas nécessaire d’expliquer à ses proches qui le pleuraient qu’il était toujours en vie, il est fort probable qu’il ne soit pas enthousiaste à l’idée d’être retrouvé. C’est une éventualité que Myron n’a peut-être pas considérée…
Sur la route de la vérité, Myron va débusquer des cadavres et des mafieux, dont le bien nommé Joe l’orteil…
Comme toujours, Myron a le chic pour aller se fourrer dans des postures dangereuses où, bien que physiquement menacé, il ne se départit jamais de sa verve, balançant des répliques hilarantes alors même que ses orteils sont en jeu. (Ah, vous venez de comprendre l’origine de l’appellation « Joe l’orteil » !) Comme toujours, aussi, heureusement qu’il y a Win, son côté sociopathe, sa force physique et son compte en banque pour tirer Myron de situations délicates.
Et pendant que Myron et Win tentent de débusquer Greg, le lecteur, lui, découvre l’existence d’un tueur en série au mode opératoire plutôt particulier ! En effet, ce tueur prend son pied non pas en imaginant un modus operandi récurrent et glaçant, espérant se faire affubler d’un surnom que Joe l’orteil pourrait lui envier. Non. Ce qui l’amuse, c’est d’intégrer un coupable idéal dans son meurtre et de s’arranger pour qu’il porte le chapeau avec des preuves tellement irréfutables que même Leslie Nielsen (alias Frank Drebin) ne pourrait pas passer à côté !
Bien sûr, tout cet imbroglio sera éclairci par une résolution dont l’auteur à le secret, et qui fonctionne, en plus ! Le lecteur n’a pas le temps de réfléchir par lui-même, et, même s’il y arrivait, il n’aurait pas les bonnes réponses ! L’objectif est plutôt de se laisser entraîner par le tourbillon de l’écriture et de l’intrigue.
Personnellement, j’ai passé un excellent moment de détente avec cet auteur que j’adore et qui ne me déçoit jamais (ou presque 😉 ) !
Pour ceux qui veulent aller plus loin, on en parlait par ici avec le Club Sang de juin dans notre rendez-vous mensuel du podcast « Un certain goût pour le noir » (sur le site BePolar ou sur toutes les bonnes plateformes !) Faut que je vous parle de ce podcast, un jour…
On a des auteurs doudous comme celui-ci, il ne faut pas bouder son plaisir 😉
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Je suis d’accord, parfois, on a juste besoin de se sentir bien 😊
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Ah, je l’attendais cette chronique, sachant que tu es une adepte des romans de Coben. Comme toi, pour ma part, ces lectures sont une valeur sûre. 🤩
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Oui, j’avoue que j’ai pas loin de 30 chroniques de retard, soit 5 mois, ce qui ne m’est jamais arrivé 🙈. Je l’avais lu fin juin !
Mais je l’avais toujours bien à l’esprit, Coben, c’est vraiment une valeure sûre, je suis contente de voir que je ne suis pas la seule à le penser 😊
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Ah Harlan Coben ! Je suis d’accord avec toi, c’est un auteur avec lequel on ne se prend pas la tête. Il y a bien longtemps que j’ai lu un de ses romans … j’étais encore jeune à l’époque pfff effectivement ça date 🤣.
Je ne connais pas cette série avec les personnages que tu évoques. Il faudrait que je tente
Merci Nath 😘
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Ah, cette série ! C’est du Coben mais avec une touche d’humour en plus que je savoure à chaque fois, et ce duo mythique ! Je les adore !
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Ta chronique est excellente, j’ai aussi beaucoup aimé ce roman. Bonne journée
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Merci 😊 ! Ça fait plaisir, parfois, un petit roman doudou 😊
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Il est dans ma PAL, il m’attend…
Comme ma soeur est fan, elle les achète tous et me les prête… Je les ai donc tous lus sauf celui-ci, mais ça va venir.
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Oh, c’est génial, ça, après vous pouvez debriefer en famille ! Je te souhaite une future bonne lecture 😉
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Machiavélique ce tueur en série !
J’ai le même rapport que toi à cet auteur et ses romans 🙂
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J’adore lire ça 🥰 ! Franchement, ça fait plaisir, parfois, d’avoir un auteur comme celui-là : on rentre dans les pages et on se laisse porter…
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Je ne rentrerais pas dans le début « Un mort pas mort » car je n’ai pas spécialement le souvenir d’avoir rencontré ce schéma dans un roman de l’auteur, ou alors peut-être une fois. 😁 Mais je ne lirais certainement pas ce roman, malgré tout le bien que tu en dis, je n’accroche pas forcément avec son écriture. Merci pour cette chronique enthousiaste en tout cas 🙂
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Je voulais écrire le débat, et non pas le début, désolée pour l’erreur. 🙂
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J’avais saisi 😊. Note à wordpress : on aimerait bien pouvoir corriger nos commentaires qui sont parfois victimes de l’excès de zèle de nos correcteurs 😅
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Mais oui ! Ce serait tellement bien de pouvoir gérer nos commentaires 😁
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C’est clair que si l’écriture ne passe pas, ce n’est pas la peine de persister… j’ai ça avec Pierre Lemaitre. J’adore ses histoires, mais impossible d’accrocher à sa plume. J’ai arrêté de le lire !
Pour les morts pas morts, pour te situer, il vient quand même de faire le coup 2x de suite 🤣. Mais ça paaaaaaasse 😜
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J’avoue que quand on aime une plume, on leur laisse passer quelques facilités. 🤭 Je dois certainement faire la même chose avec Lisa Gardner sans m’en rendre compte. 🫣 Pour Pierre Lemaitre, tu as raison de ne pas insister, quand ça ne veut pas, rien ne sert de se forcer 😉
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Ah mais moi je sais parfaitement que mon objectivité est au placard avec Coben 🤣 !
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C’est bien d’en avoir conscience 😆
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Frank Drebin ! 😂 J’adore tes références ! Ca me rappelle la scène avec le fromage sur le frigo (en arrière-plan) qui se déplace tout seul tellement il est vieux avec plein de bactéries dedans ! 🤣
Bref, trêve de plaisanteries ! J’aime bien Harlan Coben aussi ! Ce sont des petits polars sympathiques qui me font toujours passer un bon moment. Mais tu vois, mon auteur « doudou » à moi dans ces cas-là, c’est Linwood Barclay. D’ailleurs, comme Harlan Coben, il ne sort pas trop de ses thématiques mais il le fait bien.
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Mon Dieu, je ne suis pas très fière de ma référence 🤣 mais j’avoue que je connais mes classiques 😅.
Je n’ai pas lu Barclay, encore !
Mais voilà, quand bien même ils restent dans leurs thèmes de prédilection, tant que c’est bien fait, ça me va 😊
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Tiens, tiens, tiens, étonnent ça ! hihi ma Nath 😀
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😅 douterais-tu de mon objectivité ? 🤣
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Oh non, jamais !!! 😂
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