Lu en : Février 2025

Pour certains, la routine est un poison qui étouffe. Pour qu’ils vibrent, ils ont besoin de sentir le danger qui menace. Ils vivent au bord du gouffre, à la recherche des sensations vertigineuses que leur procure la pratique de sports extrêmes. Le frisson comme preuve d’existence, l’adrénaline comme moteur. Pour Lukas Berger, c’est même une question d’ADN. Issu d’une célèbre famille de plongeurs de l’extrême, sport auquel sa famille a déjà payé un lourd tribut, lui-même s’apprête à tenter de battre le record du monde d’apnée dans le mythique Blue Hole. Un lieu emblématique d’Égypte, mais surtout l’un des plus dangereux spots de plongée du monde.
Et voilà que Lukas ne remonte pas… Pour le staff, pour sa famille, mais surtout pour sa fiancée, Claire, plongeuse professionnelle elle aussi, l’espoir de le voir remonter s’amenuise au fil des heures, jusqu’à presque disparaître lorsque le corps d’un autre plongeur, passablement amoché, est remonté des profondeurs du Blue Hole. Claire en est persuadée : la disparition de Lukas est plus complexe que ce qu’il n’y paraît.
En révéler plus de l’intrigue serait tout bonnement criminel, mais il y a bien d’autres choses à dire concernant ce bouquin.
L’auteure confère au décor et à la plongée un rôle central, immergeant (sans mauvais jeu de mots) le lecteur dans une véritable apnée narrative. Une apnée aux multiples visages, née de l’angoisse, de la culpabilité ou encore de l’incertitude, autant d’états diffus qui peuvent tous étouffer doucement, insidieusement. Fidèle à sa patte, l’auteure parsème son texte de discrets rappels au titre, comme autant d’échos subtils à la thématique centrale.
Un autre coup de maître de l’auteure réside dans un retournement de situation totalement inattendu, tant par son contenu que par le moment où il survient. J’ai adoré me faire cueillir à ce moment-là, car l’intrigue prend un sacré virage qui, d’un coup, relance l’intérêt du lecteur.
Sonja Delzongle est sans conteste une fine observatrice de l’être humain. Ses personnages (et les fidèles seront ravis de croiser Hannah Baxter dans les pages !) sont des héros qui sonnent vrais, avec des forces, mais aussi des faiblesses.
Une chose m’a frappée dans ces lignes, c’est le rapport à la maternité et à la perte d’un enfant. Traumatisme, s’il en est, parmi les plus impossibles à surmonter, que l’auteure aborde avec autant de justesse que de puissance. On sent également à travers les lignes tout l’amour de l’auteure pour la nature.
À côté de ça, cependant, l’intrigue n’est pas en reste, et, malgré l’imminence d’un drame dont on ne maîtrise pas tous les tenants et aboutissants, mais que l’on pressent inévitable, on tourne les pages avec frénésie. Que dire, sinon (pardon, elle est facile !) que l’on retient son souffle jusqu’au final explosif, qui est suivi d’une conclusion toute en douceur, qui, à la fois, serre et réchauffe le cœur ?
Encore une excellente histoire que nous concocte là Sonja !
Et tu en parles bien ma Nath ! 😉
J’aimeAimé par 1 personne
Merci Geneviève 😊
J’aimeAimé par 1 personne
Avec plaisir ma Nath, et tu sais que c’est sincère… 🤩
J’aimeAimé par 1 personne
Ah oui, ça je sais 😘
J’aimeAimé par 1 personne
😊😘
J’aimeAimé par 1 personne
Sonja et sa plume magistrale, comme ta chronique ma Nath. Merci à toi pour le partage 🙏 😘
J’aimeAimé par 1 personne
Merci 😊 ! Oui, il y a toujours un morceau de son âme dans ses récits !
J’aimeJ’aime
C’est ce que je me dis à chaque fois. 🥰
J’aimeJ’aime
Ça a l’air d’un magistral et captivant page turner!
J’aimeAimé par 1 personne
Pas forcément page turner, c’est ça qui est génial, elle capte d’une autre manière et c’est impossible à lâcher, mais l’intrigue ne va pas à 1000 à l’heure…
J’aimeAimé par 1 personne
Impossible à lâcher, c’est ce que je recherche dans mes lectures et qui fait que je les dévore 🙂
J’aimeAimé par 1 personne
Moi aussi, même si j’avoue qu’en vieillissant, je trouve aussi mon compte dans des récits plus longs, plus contemplatifs (sans excès, évidemment !)
J’aimeAimé par 1 personne
Une excellente lecture de mon côté aussi 🙂
J’aimeAimé par 1 personne
J’ai encore pas mal de titre de l’auteure à découvrir, je sens que de beaux moments m’attendent ! Tu m’en conseillerais un en particulier ? (J’ai lu seulement ses 3 derniers).
J’aimeJ’aime
Je le note celui-ci. Tu en parles tellement bien Nath 👍 🙂
J’aimeAimé par 1 personne
En fait, j’apprécie le mécanisme différent et surtout les émotions que l’auteure met dans ses mots…
J’aimeAimé par 1 personne
Une auteure que je dois absolument découvrir. 🤩
J’aimeAimé par 1 personne
Je pense ! Moi-même, je n’en ai lu que 3 alors qu’elle a déjà une belle collection de livres 😉. Il me reste des découvertes 😊
J’aimeAimé par 1 personne
Je n’ai lu qu’un roman de l’autrice, Boréal, mais je l’avais beaucoup aimé. J’ai également repéré celui-ci, mais reste à savoir quand j’aurais le temps de le lire…😁
J’aimeAimé par 1 personne
On en est tous là 🫣😅
J’aimeAimé par 1 personne
Une auteure que je dois encore découvrir, j’ai son précédent roman dans ma pal. Celui-ci a l’air angoissant. Je préfère la baignade en piscine ! Bon dimanche
J’aimeAimé par 1 personne
😅 j’avoue que je n’étais pas rassurée de plonger dans le blue hole non plus 😅. J’avais bien aimé Thanatea, moi…
J’aimeAimé par 1 personne
Un roman difficile a lâcher apparemment ! Tu nous offres encore une très chouette chronique Nath, merci 🙂
J’aimeAimé par 1 personne
Merci 😊 ! Oui, le début se met en place gentiment puis d’un coup, ça démarre !
J’aimeAimé par 1 personne
Oh la la je ne pourrai pas faire l’impasse sur ce thriller après avoir lu ton retour magistral et carrément apnéique 😉 !
J’aimeAimé par 1 personne
😄 apnéique, c’est un mot bien choisi 😅 (mais plaisanterie à part, c’est vraiment une lecture qui se ressent). Merci 😘
J’aimeJ’aime
J’aime bien cette autrice même si je n’ai pas tout lu encore d’elle, celui-ci est dans ma PAL… ta chronique me donne bien envie de l’en sortir ! Merci à toi ! 🙂
J’aimeAimé par 1 personne
Pareil, je l’aime bien mais je n’en ai lu que 3 🫣 !
J’aimeAimé par 1 personne
Moi Lilou j’adore Sonja et ses polars… ;-P
J’aimeAimé par 1 personne