Lu en : décembre 2025

J’ai une passion pour Noël, qui va évidemment de pair avec la consommation de calendrier de l’Avent. J’ai également une passion pour les écrits de Franck Thilliez. Pas besoin d’avoir un diplôme universitaire pour faire le lien de cause à effet : cette année, comme énormément de lecteurs, j’ai donc craqué pour le calendrier littéraire de l’Avent de Franck Thilliez !

L’expérience s’annonçait particulière, parce que jusqu’ici, jamais je n’ai mis 24 jours pour lire un Thilliez !
La première chose à savoir est que ce calendrier s’adresse à un public jeune. Je ne m’avancerai pas sur la tranche d’âge, je pense que l’accessibilité des jeunes lecteurs dépendra de beaucoup de facteurs. Ceci étant dit, je ne suis pas jeune… (je vous entends, hein !) Ce serait donc assez malvenu de me plaindre d’une lecture un peu infantilisante, puisque personne ne m’a trompée sur la marchandise…
Pour vivre pleinement l’expérience, quand bien même la frustration engendrée était chaque jour un peu plus grande, j’ai scrupuleusement respecté le découpage.

J’ai donc découvert, jour après jour, l’histoire de Naël qui, le premier décembre, découvre devant chez lui un cahier nommé le roman maudit et qui s’avère rapidement être le journal intime de Léo, un jeune homme kidnappé l’an dernier et prisonnier d’un psychopathe. L’histoire se complique encore quand Naël se réveille, jour après jour, invariablement le 1er décembre avec un reset systématique de tout ce qu’il a entrepris la veille.
Selon un schéma somme toute classique, il y aura d’abord la sidération, ensuite l’envie d’en profiter, et enfin le besoin viscéral d’échapper à la boucle temporelle et de sauver Léo.

Sincèrement, des chapitres dont le temps de lecture n’excède jamais quatre minutes, c’est très frustrant. L’effet waouh retombe en général lamentablement au fil des 24 heures qu’il nous faut attendre avant de découvrir la suite. Je suis à peu près sûre que, tout jeunesse qu’il soit, j’aurais beaucoup plus apprécié ma lecture si j’avais pu l’enfiler d’une traite.
Pour autant, j’ai pu constater dans mon entourage un vrai engouement de la jeunesse pour ce livre !
Je dois admettre aussi que je ne me suis que fort peu intéressée aux illustrations, c’est plus fort que moi, cette partie ne m’intéresse absolument pas, je suis totalement imperméable à ce type d’art. (Ne me lynchez pas !)
Très sincèrement, l’ouverture en 24 jours restera l’un des gros bémols de ma lecture, même si c’est pourtant là que réside tout l’intérêt du concept. Je n’ai pas la patience et l’effet soufflé répétitif (aussi répétitif que le 1er décembre dans la vie de Naël) a franchement entravé le plaisir de lecture.

Quant au final… Est-il vraiment nécessaire de rappeler que je consomme du thriller depuis plus de trente ans et que, sauf une exception, j’ai lu tous les romans de l’auteur ? Vous l’aurez compris, le twist ne m’a pas convaincue non plus…
La lecture commune avec d’autres passionnées a cependant largement pimenté l’expérience, et j’admets sans peine que nous avons passé bien plus de temps en débats, théories et digressions qu’en lecture pure et simple.

Ne voyez pour autant pas ceci comme un avis négatif, car, comme je le disais, j’ai pu voir l’enthousiasme chez les jeunes lecteurs à qui ce roman est initialement destiné, donc si l’auteur ne m’a pas forcément tout à fait séduite, moi, c’est simplement parce que je n’étais pas le public cible, et mon obstination aurait dû en tenir compte !

Sur ce, je vous souhaite à toutes et tous un très beau réveillon, qu’il soit festif ou tranquille, entouré ou en solo, bruyant ou feutré. Profitez de ces derniers instants suspendus de l’année, ouvrez la dernière case de vos calendriers, tournez encore quelques pages à la lueur du sapin, mais surtout, faites-vous plaisir !