Lu en : Août 2017

La lecture, cette passion que nous partageons tous, est une source d’échange… Au cours de mes aventures livresques, il m’arrive d’emprunter des chemins que je n’ai pas l’habitude de prendre… C’est ainsi qu’il n’y aura ni sang, ni boyaux dans ces lignes… Car, sous le soleil écrasant de Crête, j’ai décidé de m’offrir enfin le temps de savourer des pages qui m’attendaient depuis un moment déjà…

« Pour un XXIème siècle plus humaniste », c’est, couchées sur papier, les réflexions d’un homme dans la fleur de l’âge qui, terrassé par un cancer, se voit dans l’obligation de s’arrêter pour se soigner… Ce n’est pas un point final que ce cancer, juste une parenthèse dans sa vie. Parenthèse qu’il décide d’occuper à se recentrer sur son Moi. S’ensuivent alors une succession de réflexions sur la tournure qu’à prise notre humanité. A travers des phrases touchantes, en s’appuyant sur nombre d’exemples empruntés à divers auteurs et autres philosophes, ce cheminement interne nous force à regarder en nous-même, parce qu’il est tout bonnement impossible que son questionnement propre ne trouve pas, aussi infime soit-il, un écho en chacun de nous.

Ce n’est pas une solution qu’il nous propose, juste un fil… Une perche qu’il nous tend pour nous proposer de changer de regard sur la Vie avec un grand V.

Si j’ai choisi de lire ces lignes, moi qui suit plutôt adepte des lectures gores, c’est tout simplement pour rendre hommage à l’auteur qui n’est pas pour moi un parfait inconnu puisqu’il n’est autre qu’un des guides qui a apporté beaucoup à ma formation professionnelle. Les affaires nous ont éloignés mais cela n’enlève rien au respect immense que j’ai pour l’homme.

Personnellement, même si j’aime à penser que son message, bien véhiculé, pourrait trouver écho dans de nombreux cœurs et nous permettre de reprendre en main le chantier de « notre maison commune », comme il nomme notre planète, et remettre l’autre au centre des préoccupations de chacun, je reste toutefois sceptique quand à la possibilité de l’être humain de cesser de se centrer sur son nombril. J’ai malheureusement dans mon enfance croisé le Mal, celui avec un grand M qui détruit beaucoup sur son passage. Le monde lui-même en fait les frais chaque jour, le mot « attentat », par exemple, faisant désormais presque partie de notre quotidien…

Tout ne changera assurément pas par la lecture d’un livre, mais tant qu’il existera des hommes pour garder l’espoir, tout n’est peut-être pas perdu…