« L’Empreinte » – Alexandria Marzano-Lesnevich

Lu en : février 2019

empreinte

Après avoir lu les mots de la douce fée Stelphique, j’ai sollicité « l’empreinte » chez NetGalley, que je remercie, ainsi que les Editions Sonatine qui ont accédé à ma demande. A vrai dire, hormis l’émotion ressentie par Stelphique, je ne savais pas trop vers où m’emmènerait cette lecture. Alors j’ai suivi le fil de l’histoire, parfois un peu perplexe. J’ai mis un peu de temps à y entrer et à comprendre ce que l’auteur avait derrière la tête.

Mais l’empreinte n’a rien d’une histoire traditionnelle, et on finit par comprendre… Lors de ses études de droits, Alexandria (l’auteur !) découvre la sordide histoire de Ricky Langley, l’assassin du petit Jeremy Guillory, 6 ans. Jugé par trois fois, Langley fut d’abord condamné à la peine de mort pour sortir ensuite des couloirs maudits pour finir par purger une peine d’emprisonnement à perpétuité. Alexandria distille l’histoire de Ricky, jusqu’à sa rencontre macabre avec Jeremy avec un détachement journalistique impressionnant, car parallèlement, elle entrecoupe le récit de morceaux de sa propre histoire. Tout le temps, on passe d’une histoire à l’autre, avec une chronologie bafouée qui, au début, est relativement perturbante. Puis, enfin, on comprend. Et la lutte d’Alexandria pour comprendre les tenants et aboutissants qui ont conduit Jeremy à rencontrer la mort tend simplement à comprendre et accepter son propre destin. L’empreinte, c’est une l’histoire de traumatismes qui s’entrecroisent, c’est l’histoire d’une jeune femme qui cherche à se reconstruire en plongeant dans un autre enfer que le sien, jusqu’à la quête finale de sa propre acceptation. L’empreinte, c’est un récit dense, triste, intense.

Si, comme je l’ai dit, les démarrages ont été pénibles parce que je ne comprenais pas où j’allais, une fois en place, les morceaux de ce double puzzle s’emboîtent mais le tableau révèle toutes les failles de nos systèmes, cumulés avec nos jugements et nos a priori.

Personnellement, je n’ai jamais été capable du même détachement qu’Alexandria, même si force est de constater que ça ne fut pas aisé pour elle non plus puisque l’écriture de ce livre lui a pris dix ans. Chapeau bas pour cette femme qui a pris le temps de se retourner sur son passé.

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