Lu en : Mars 2020

Oui, je suis confinée… Mais j’ai quand même fait un petit aller-retour à la Nouvelle-Orléans, et le voyage depuis mon salon était plutôt agréable !

J’ai ressenti une drôle de sensation pendant cette lecture : comme si je lisais une histoire d’amour en mode feel-good aromatisée aux sangs et aux boyaux ! Et vous savez quoi ? Le cocktail était grisant ! J’ai adoré les descriptions du décor, j’y étais, moi aussi, à me balader avec Talia, jeune Française en vacances, bien décidée à remettre un peu d’ordre dans sa vie sentimentale chaotique. Et dès le pied posé sur ce sol particulièrement imprégné de culture vaudoue, Talia commence à ressentir une certaine « magie » qui opère. Sauf que la magie la précipite aux premières loges du spectacle d’un assassin en plein meurtre sadique ! Et si elle pense qu’il s’agit d’un mauvais rêve, elle déchantera vite. Mais cette mauvaise expérience aura au moins l’avantage de mettre sur son chemin un charmant légiste au charme duquel elle n’est pas insensible.

Dans cet environnement enchanteur et mystérieux, Talia découvre au fond d’elle des ressources insoupçonnées, des pouvoirs fascinants autant que terrifiants… Et avec l’aide précieuse d’Azaïa, vieille prêtresse un loufoque, Talia va apprendre très vite et apporter son aide à la police pour traquer ce sanguinaire tueur. Mais dans le cœur et l’esprit de Talia, un pan secret de son passé tente de profiter de cette opportunité pour s’exprimer, et c’est donc aussi contre ses propres démons intérieurs que Talia va devoir se battre !

L’écriture de Sacha Erbel est dynamique et légère, et malgré un sujet plutôt dramatique (il s’agit quand même de meurtres rituels bien sanglants), le récit n’est jamais lourd ! En guise de cerise sur le gâteau, la promenade dans la Nouvelle-Orléans est enchanteresse et on ressent l’amour de l’auteur pour l’endroit. La recette de Sacha Erbel est simple et aromatisée à la mode Cajun. Un thriller sans prise de tête qui se savoure comme un bon petit plat épicé aromatisé à l’humour et à la tendresse. Je compte bien m’en resservir !