Lu en : mars 2017
Si ce livre a atterri dans mes mains, c’est parce qu’il m’avait été chaudement recommandé par une lectrice acharnée comme moi, rencontrée au détour d’une allée (ou plutôt d’une file) de la foire du livre de Bruxelles.
Suivant son conseil, j’ai acheté sur la foire « La Maison des Chagrins » et j’ai eu l’honneur de rencontrer son auteur qui me l’a gentiment dédicacé avec une perspicacité qui m’a, je l’avoue, touchée en plein cœur. Hasard ou sixième sens, je ne le saurai sans doute jamais mais cela m’a évidemment poussé à court-circuiter toute ma PAL pour en apprendre un peu plus sur les méthodes de l’auteur.
C’est bien d’un roman noir qu’il s’agit. Il met en scène nombre de personnages tous plus brisés les uns que les autres. Au départ, on a un peu l’impression d’ouvrir la boîte d’un puzzle de mille pièces qu’on examine avec minutie l’une après l’autre sans avoir le modèle qui permettrait d’assembler le tout, et donc avec aucune idée de ce que représentera l’assemblage final !
En toile de fond, nous faisons la connaissance d’Eduardo, un homme anéanti par le décès de sa femme et sa fille, victimes d’un chauffard. Eduardo est alcoolique et sort de 14 années d’emprisonnement parce qu’il a abattu le chauffard qui a détruit sa famille. Pour gagner sa vie, il peint des portraits. Un jour, il est engagé par Gloria, qui voit en lui la seule personne capable de réaliser la commande particulière qu’elle veut passer : elle veut un portrait de l’homme qui a renversé son fils, entraînant sa mort.
Un tas d’autres personnages nous sont ensuite présentés, avec toujours cette impression qu’on ne sait pas quoi faire de ces morceaux de puzzle. A chaque fois que le lecteur (#moi) se met à lâcher prise, l’auteur distille un indice discret qui permet d’emboîter deux pièces et relancer la curiosité.
Petit à petit, tout commence à prendre place et le tableau final est saisissant.
C’est un roman sombre qui nous plonge dans une atmosphère oppressante, où les personnages sont à la fois victimes et bourreaux, où la violence est omniprésente.
Je suis plutôt adepte des thrillers où l’action prime, j’ai donc eu du mal avec le rythme assez lent du livre. Mais on sent bien dès le départ que quand le tableau prendra forme, il vaudra le détour, j’aurais juste aimé qu’il prenne forme un peu plus vite…
Au final, c’était une belle lecture mais que j’aurais dû réserver à la période de vacances parce qu’en ayant le temps parfois de ne lire qu’un ou deux chapitres par jour, je ne me voyais vraiment pas avancer, et ça m’a parfois découragée !
Il y a eu tellement de noirceur dans ces pages (torture, guerres, trafic d’humains, …) que – même si j’aime ça, ne vous méprenez pas ! – j’ai besoin de lire un truc un peu léger pour sortir de cet état d’esprit.
Si vous aimez les romans bien noirs, foncez ! Si vous aimez les rythmes soutenus, là je mets un bémol.
Dans les deux cas, Víctor del Árbol, l’auteur et l’homme, ont été pour moi une belle découverte, de même que Véronique, notre inconnue de la file que je salue si elle passe par ici !
J’adore cet auteur ! Un de mes favoris justement grâce à sa noirceur 😉 !
Je te conseille fortement Toutes les vagues de l’océan, une vraie pépite, et moi il va falloir que je me procure ses premières œuvres 😉
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Merci pour le conseil !
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Je le lirai, c’est certain. Merci pour ta chronique! bonne soirée!
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Avec plaisir!
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Bon bah il faut absolument que je le lise ^^
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😉 hâte d’avoir ton retour !
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