Lu en : Février 2020
Titre bien de saison ! Pour son premier roman, Nicolas Leclerc sonde les profondeurs de l’esprit humain avec un soupçon de fantastique. Tout commence alors qu’une vieille dame catatonique depuis de longues années se redresse subitement, se lève et égorge son mari, pour retourner ensuite s’asseoir et retomber dans sa catatonie aussi vite. La meurtrière est tout simplement irresponsable et la victime ne semble s’attirer aucune sympathie, tout juste son fils vient-il à l’enterrement par pur respect malgré le fait qu’ils aient rompu tout contact depuis de longues années. Soutenu par son épouse et par leur fille qui souffre d’une étrange maladie, la famille se voit contrainte de passer une nuit dans la demeure où s’est produit le crime. Et cette nuit-là, la vie de leur fille, déjà bien compliquée par sa maladie qui l’empêche de toucher qui que ce soit (parents compris) bascule dans le cauchemar. En proie à des visions qui la poussent à se faire du mal, sa mère penche pour la schizophrénie, tandis que son père cherche du côté des médiums pour aider sa fille. Et pourtant, si c’était au cœur de l’histoire familiale de son père que l’adolescente devait chercher ?
Bien… Si l’intrigue est plutôt efficace bien qu’assez simple, je n’ai pas réussi à pleinement apprécier ce livre. Je ne voudrais pas pinailler (c’est pourtant ce que je vais faire !), mais un élément m’a rendue dingue pendant l’entièreté de ma lecture : l’absence quasi systématique de la moitié de l’adverbe de négation, à savoir le « ne » qui était quasiment absent à chaque fois ! Cette particularité m’a réellement posé problème dans toute ma lecture !
Exemple (3 fois en un extrait !) :
– (…) Il voulait pas que vous rameniez ces images.
– Pourquoi il m’a pas tuée aussi ?
– Parce que si tu meurs, il meurt. N’oublie jamais ça. Qui plus est, toi, tu doutes. Tu te persuades que personne ne te croit. Que tu es seule au monde.
– Vous étiez pas dans la voiture. (…)
Voilà, je devais le dire ! D’autant que s’il s’agissait d’illustrer un tic de langage, j’aurais compris qu’on le prête à l’un des personnages mais pas à tous, et surtout pas une fois sur deux comme dans l’exemple (et pire encore, à quelqu’un qui dit ensuite « qui plus est » !).
Mais si on se limite au déroulement de l’histoire, j’ai apprécié la manière qu’a eue l’auteur de développer la relation entre Katia, l’adolescente, et sa mère désemparée et cartésienne qui finit pourtant par devenir le meilleur allié de sa fille. Et finalement, moi qui ne suis pas trop branchée fantôme, j’admets que c’est plutôt bien passé, d’autant que le rythme du livre est bon, sans temps-morts. J’aurais cependant apprécié qu’on creuse plus la pathologie de Katia, assez fascinante !
Je pense que je vais garder à l’œil les prochaines parutions de l’auteur !
Un grand merci à BePolar et aux éditions du Seuil pour cette lecture !
Je comprends que le tic de répétitions te gêne… J’avoue que cela me déstabiliserait aussi… que le récit soit bon ou non… :s
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Ça ne m’étais jamais arrivé mais après, j’ai eu l’impression de focaliser là-dessus !
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Quand un défaut nous saute aux yeux, c’est dur de passer outre.
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Oui malheureusement.
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Je te comprends… c’est le genre de choses qui peut me gâcher ma lecture!
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Oui, malheureusement, ça m’a réellement perturbée !
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Intéressant, le début me donne envie de lire, mais à moi aussi ça me dérange cet oubli de langage ! Et je suis plutôt du style à abandonner une lecture quand il y a « trop » de bizarreries dans l’écriture. Comme quand il y a trop de gros mots, ça me coupe l’envie de continuer…
Dommage. Et merci d’en avoir parlé.
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Après, une fois prévenu, je pense qu’on peut donner sa chance au livre qui est globalement pas mal pour un premier bouquin ! J’avais hésité à évoquer ce problème, mais pour moi il a pris beaucoup de place dans la lecture, je pense qu’au final, j’ai un peu focalisé là-dessus, mais ça reste un bon premier roman !
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Tres beau retour même si je ne suis pas le public
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Ha, ça arrive, on ne peut pas tout aimer ! Et heureusement 😁
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Oui tu as tout à fait raison 😃
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Le résumé m’avait attiré l’œil.
A voir, moyennement convaincu, du coup.
Le manque de négation ne me dérange pas, la plupart des gens parlent comme ça en vrai (moi le premier) 😉
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Oui, c’est ça le pire, moi aussi, mais du coup, j’ai aucun soucis à lire « j’suis pas sûre » là où un « Je suis pas sûre » va me faire tiquer… enfin, je ne sais pas si je suis claire, mais à l’écrit, soit tu fais du phonétique, soit tu fais du français, mais le mix, je n’y suis pas arrivée… Bref, j’avais prévenu, je pinaille 😁
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moi, quand je parle, je dis « je suis pas sûr » 😉
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Haha ça doit venir de mon accent belge, une fois 😂
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Ahahah!
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Que faire ? Tu m’as, à la fois, donné envie de le lire… et de le fuir !
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Hé bien vu qu’il se lit vite et qu’il est quand même bon pour un premier roman, peut-être que toi tu passeras au-dessus ! J’ai longuement hésité à partager ce point pour justement ne pas faire fuir d’éventuels lecteurs mais ça a quand même mis un bémol sur ma lecture… l’honnêteté est à double tranchant 😏
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J’en prends note et je me laisserai peut-être tenter alors 🙂 quoiqu’il en soit tu as bien fait de ton côté d’être honnête !
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Merci 😉
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Dommage pour ces tics de langage dans l’écriture.. Le style d’écriture est essentiel pour moi aussi. 🙂
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C’est vraiment un petit bémol, pas de quoi rendre le livre mauvais du tout, mais ça m’a agacée.
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C’est un tic de langage que prend pas mal de personnages maintenant mais c’est vrai qu’à l’écrit, ça passe encore moins bien, ça attire tout de suite l’oeil, c’est dommage…
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