« 22/11/63 » – Stephen King

Lu en : Octobre 2021

22/11/63 par King

Depuis 3 ans maintenant, l’automne est l’occasion pour moi de rejoindre le challenge de Tomabooks : l’ #automneduKing (article complet sur le challenge à retrouver ici). Chaque année, je suis petite joueuse (une lecture) mais c’est toujours un plaisir d’admirer ma collection et de me demander sur qui je vais jeter mon dévolu. Oui, parce qu’en fait, j’ai énormément de livres du King, mais je n’en ai pas lu les trois quarts… Cette année, j’ai décidé de partir à la découverte de 22/11/63, notamment parce qu’il faisait partie de la sélection d’Yvan dans ma rubrique « C’est vous qui le dites !« . J’avoue que j’ai failli le remettre dans la bibliothèque quand j’ai constaté qu’il faisait pas moins de 937 pages, mais finalement… Qu’est-ce que ça change de lire 3 romans de 300 pages ou un seul de 900 ? Une fois cette première réticence passée, je me suis jetée corps et âme dans ma lecture. Une semaine et demie plus tard, j’en ressors totalement transportée !

Lire le King, c’est plonger dans une atmosphère magique. On se laisse ensevelir par une plume aussi lyrique que simple, et finalement, j’ai quitté mon salon et emprunté le passage du terrier pour atterrir en 1958…

Car c’est de ça dont il s’agit, cette fois : Al Templeton a un jour, par accident, découvert une faille temporelle qui le ramenait indéfiniment en septembre 1958. Mais le jour où, enfin, il comprend qu’il pourrait utiliser cette faille pour empêcher l’un des pires événements de l’histoire des États-Unis (l’assassinat de JFK en 1963), il se découvre atteint d’un cancer qui viendra à bout de sa ténacité. Aussi, avant de mourir, livre-t-il son secret à Jake Epping. Jake est professeur d’anglais au lycée de Lisbon Falls. Récemment divorcé et sans enfant, sans attaches. Il se laisse convaincre par Al de reprendre sa mission et s’apprête donc à quitter, pour quatre ans, l’année 2011 afin de commencer en 1958 un périple qui doit l’amener, si tout se passe bien, à sauver Kennedy le 22/11/1963.

Peut-être que Jake n’a pas vu « Retour vers le futur », mais il comprendra assez rapidement à ses dépens que le passé peut s’avérer coriace et n’apprécie pas trop qu’un gusse (même sans DeLorean) tente de le contrarier.

Jake va donc apprivoiser ces années tellement différentes du monde dans lequel il vit et se poser en observateur aguerri afin de s’assurer que, s’il change l’Histoire, ce sera avec raison.

On va suivre ce personnage attachant et idéaliste à travers sa découverte de l’Amérique des années soixante, tout au long d’un périple qui le mènera jusqu’à Dallas. Vite dégoûté par l’ambiance de cette grande ville dans laquelle il doit attendre avec patience l’arrivée de Lee Harvey Oswald (qu’il compte observer autant que possible pour dissiper tout doute sur un éventuel complot), Jake va s’exiler dans une petite ville bien sympathique pas loin de là, dans laquelle il va se remettre à enseigner.

Mais quand on est un voyageur du futur, s’installer dans une époque qui n’est pas la sienne n’est pas sans risque ! Et voilà que Jake tombe amoureux…

Tout m’a plu dans ces pages ! Jake, l’idéaliste, un prof comme tout étudiant mériterait de croiser sur sa route ; l’ambiance de ces années tellement différentes des nôtres ; le regard que pose Jake sur cette société qu’il ne comprend pas toujours mais qu’il ne juge pas ; la vie de Lee Harvey Oswald, tristement célèbre, et celle de ceux qui en étaient proches ; le climat politique d’une époque particulière, entre menaces nucléaires et embargo cubain… et puis l’amour, tout simple, qui survient quand on ne l’attend pas !

Plus on avance dans ces pages, plus on se questionne ! Et si… et s’il y arrivait ? Si Kennedy était sauvé ? Tout au long du livre, je me suis interrogée sur la conclusion que le King allait apporter à ce périple. Et finalement, j’ai adoré ce final, à la hauteur des interrogations disséminées dans tout le livre. Oui, ce livre est une brique, mais sa richesse est inestimable et j’en ai apprécié sans réserve chaque page, écrite de main de maître par cet auteur qui sait emporter ses lecteurs bien loin de leur quotidien…

Je ne serai ni la première ni la dernière à crier au génie littéraire… pourtant, c’est bien la seule conclusion qui s’impose !

25 réflexions sur “« 22/11/63 » – Stephen King

  1. Tu le sais que pour moi, avec Replay, c’est LE meilleur livre pour moi. Lire ton avis me touche donc au cœur, j’en ai des frissons. Et pourtant ce n’est pas une surprise, je n’avais aucun doute sur ton ressenti :-). Mais quel plaisir de lire tes émotions !

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