Lu en : Octobre 2021
Avant-dernier titre de sélection « littérature noire » (dans laquelle je suis jurée) du Prix des Auteurs inconnus, je vous parle aujourd’hui d’Ahriman !

Le prologue d’Ahriman est un point fort, très fort et est, je pense, responsable de sa qualification dans la sélection noire de ce prix. Il m’avait marquée et, à l’heure de reprendre la lecture de ce livre, j’ai effectivement retrouvé les sensations positives déjà éprouvées pendant les sélections. Après cette entrée en fanfare, le défi allait donc être de garder le lecteur en haleine.
Pour ce faire, l’auteur va nous mettre face à d’odieux crimes qui touchent des personnes résolument croyantes qui sont sacrifiées de manière barbare. Là, on entre dans le vif du sujet, et j’ai particulièrement aimé la manière dont l’auteur pose ses pions. L’intrigue se poursuit en force, à la hauteur du prologue.
C’est là qu’intervient un premier petit bémol : après un démarrage en fanfare, d’un coup, j’ai eu l’impression que l’intrigue tournait un peu en rond. Le deuxième tiers du roman m’a semblé passablement long. Mais ce n’était qu’une trêve pour mieux capter le lecteur une nouvelle fois, et l’intrigue repart de plus belle, mais dans un sens totalement inattendu !
Eliot, le policier en charge de l’enquête, remue ciel et terre pour identifier les coupables, mais il pateauge, et son intervention finit par ressembler à un arbitrage passif dans un match où le Bien et le Mal s’affrontent sans vergogne. Mais n’oublions jamais que les notions de Bien et de Mal sont somme toute toujours subjectives, et l’illustration qu’en a faite l’auteur m’a plue !
Je ne me serais pas dirigée volontairement sur ce récit, mais il a fini par me convaincre, notamment par une qualité d’écriture exempte de petits défauts. Il manque cependant relativement d’émotions dans ces pages, et je ne me suis pas vraiment attachée aux personnages. C’est ce qui fera que ma lecture ne fait pas carton plein, mais j’ai apprécié l’intrigue et le message, particulièrement une interprétation biblique dont on ne peut que se dire que, si rien ne nous pousse à abonder dans ce sens, rien ne nous prouve le contraire non plus ! Emmené par des chapitres courts, Ahriman se défend plutôt pas mal sur la scène des page-turner, à condition d’avoir l’esprit ouvert et de ne pas être réfractaire à un brin de science-fiction, avec les dérives en matière de crédibilité que cela peut entraîner !
Je n’aime pas trop quand il y a du fantastique ou de la SF dans les polars, je trouve ça trop facile de résoudre une enquête de cette façon.
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Je dois avouer que c’est également mon cas, mais je me suis montrée plus large d’esprit, s’agissant du PAI.
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Pour ma part, le mélange sf avec le polar me botte !^^
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Alors c’est parfait !
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