Lu en : Décembre 2021

Magali Collet a fait une entrée fracassante dans le paysage littéraire avec le bouleversant « La cave aux poupées ». Aussi ai-je accueilli avec enthousiasme la proposition des Editions Taurnada (que j’en profite pour remercier !) de pouvoir découvrir son nouveau titre.

Si Magali change de registre, elle démarre cependant toujours très fort, avec la liquidation de ce qui semble ne pas être un gars bien. Changement de décor et l’on rencontre Morgane, expatriée en Irelande et qui revient en France à la suite d’un étrange message. Il semblerait qu’elle doive s’acquitter d’une dette. Pour la durée de sa « mission », dont elle ignore pour l’instant les tenants et aboutissants, Morgane réintègre la maison familiale que son frère habite désormais, depuis le décès de leurs parents. On comprend rapidement que le frère et la soeur s’en veulent de ne pas avoir pu aider Iris, leur soeur dépressive. Pire encore, ils l’ont envoyée sur les roses quelques heures seulement avant son suicide…

On suit aussi Audrey, la douce jeune mère, et Julie, dont la relation avec son compagnon semble des plus complexes.

Il y a forcément quelque chose qui lie tous ces protagonistes, mais les apparences sont aussi trompeuses que le regard triste des yeux d’Iris…

Il sera question de dépression, de viol, de vengeance, et pas forcément dans cet ordre. Mais si les thèmes sont clairement exposés, les liens, eux, seront plus difficiles à identifier. Magali Collet peint ici un nouveau tableau très noir qui s’engloutit en quelques heures. Portée par une plume fluide, l’histoire sombre de ce roman psychologique laisse inévitablement un amer goût de gâchis lorsqu’on mesure à quel point un événement ou une parole peuvent faire basculer le cours d’une (ou même plusieurs !) vie(s)…