Lu en : Juillet 2022

Pendant les vacances, il faut sortir des sentiers battus, visiter de nouvelles contrées. Je me suis donc, littérairement parlant, envolée vers l’île de Sumatra, pour suivre le périple de Dea, onze ans, qui a fui la jungle indonésienne pour la ville de Kotanak, persuadée qu’ainsi, elle délivrerait ses parents du poids financier qu’elle représente. Rapidement consciente des dangers que cache la ville, la courageuse Dea trouve refuge auprès d’Aron, chef d’un petit groupe d’enfants des rues.

Pendant ce temps-là, deux policiers (l’un musulman presque fanatique, l’autre fraîchement divorcé et à la dérive) enquêtent sur les trafics de drogue qui s’intensifient dans la ville. Les truands n’hésitent pas à utiliser les enfants pour leurs sordides besognes, aussi Aron s’inquiète-t-il lorsqu’un étrange mal commence à frapper ses protégés.

Dans ce roman, on prend en pleine patate la réalité de cette population malmenée. Entre la présence de gangs, la violence, la pauvreté, le fanatisme religieux qui commence à s’installer, la vie n’y est pas toujours de tout repos. L’auteure nous a mis face à cette réalité, pas de doute. Pourtant, j’ai trouvé l’ensemble un peu trop technique, pas assez touchant. Je reconnais à l’auteure une excellente connaissance de son sujet, qu’elle a largement disséminée dans ces pages, au détour d’une fiction crédible et très soignée. L’ensemble tient parfaitement la route et propose une plongée dans un quotidien bien différent du nôtre, dépaysement garanti ! Cependant, il m’a manqué une petit quelque chose pour transformer l’essai, et j’ai eu beaucoup de mal à m’attacher aux protagonistes, même à la fabuleuse et courageuse petite Dea. Ce sera le petit bémol qui a malheureusement contrecarré tous les excellents côtés de ce roman.