Lu en : janvier 2023

Me revoilà embarquée dans une histoire de disparition d’enfant ! Ce qui m’a convaincue de m’y plonger, c’est que cette fois, c’est Alice, la belle-mère, qui perd l’enfant… Dimitri a quatre ans et, alors que sa sœur et lui, sous la surveillance d’Alice, partent rejoindre leur père, il disparaît au beau milieu de la gare de Lyon.
Perdre un enfant n’est déjà pas une épreuve facile. Pour Alice, c’est encore pire ! Car ce jour-là, elle a perdu son beau-fils, qu’elle considère comme son fils, mais aussi l’enfant qu’elle attendait. De quoi transformer sa vie rêvée en cauchemar éveillé. Et bien sûr, si tout le monde a de la compassion pour les pauvres parents, la belle-mère n’est pas concernée, pire, elle est fustigée par l’opinion publique. Après tout, c’est elle qui a perdu l’enfant !
Pour Alice, il ne reste plus qu’un seul moyen de ne pas toucher le fond : tout mettre en œuvre pour retrouver Dimitri ! Et là où la police semble complètement inefficace, sa volonté fait des miracles et elle enchaîne les découvertes. Sauf qu’à chaque nouvelle avancée, elle se met dans une situation compliquée, voire dangereuse.
Ça ne va pas être simple de livrer un ressenti précis, car j’ai d’un côté adoré, de l’autre pas tout à fait adhéré.
On va commencer par ce qui m’a fait tiquer : la propension d’Alice à se mettre en danger… pas totalement crédible, vu les situations dans lesquelles elle se retrouve ! Pourtant, c’était indéniablement touchant ! Ensuite, les nombreux allers-retours dans le temps, avec une multitude de personnages, qui n’ont pas toujours facilité ma lecture. J’ai également été déroutée par la cassure abrupte à un certain moment de l’histoire, lorsqu’on finit par se demander si Alice est vraiment saine d’esprit… Et pour terminer, le gentil papa de Dimitri, adorable avec Alice… Je crains fort que dans la vraie vie, un père ne réagisse pas avec autant de tact envers celle qui a « perdu » son fils. Et en dehors de cette réaction que je trouve personnellement improbable, le personnage du père m’a paru franchement fade et inactif.
Pourtant, malgré ses bémols, j’ai beaucoup apprécié l’histoire ! Tout comme Magali Collet récemment, Gérard Saryan a mis en avant le rôle de belle-mère (que je connais bien) et ses contradictions. D’un côté, on attend d’elles qu’elles se comportent comme des mères, mais d’un autre, on s’insurge quand elles manifestent des sentiments maternels ! Dans tous les cas, elles ont des devoirs mais aucun droit. Le personnage d’Alice est magnifiquement creusé, j’ai souffert avec elle de l’absence de Dimitri, de la perte de son bébé. Même un peu rocambolesque, l’histoire était rythmée et donnait vraiment envie de lire. J’ai donc passé un très bon moment de lecture, car finalement, les petits défauts ne m’ont jamais donné envie d’abandonner la lecture, et j’avais hâte d’avoir le fin mot de l’histoire ! Je termine donc sur une note très positive, essentiellement liée au personnage d’Alice que j’ai vraiment adoré !
A reblogué ceci sur Amicalement noiret a ajouté:
Ça se confirme 👍
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Merci 😊
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Le début de ta chronique me paraissait plutôt pleine de promesses (oui, oui), mais ton bémol me fait abandonner toute idée de lire ce livre. Même si tu as bien aimé au final. Ce n’est pas encore celui-ci. Il va falloir en trouver un autre pour me convaincre 😀
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Connaissant ta réticence à lire des auteurs français, ce n’est pas celui-ci que je te conseillerais pour te faire craquer, mais c’était malgré tout une chouette lecture.
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Tu vas finir par y arriver. Je sens que je pourrais céder. Je commence à faiblir
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🤣🤣🤣 oui, j’y arriverai !! (Ou alors : je l’aurai, un jour, je l’aurai !!!! 😅)
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