Lu en : Janvier 2023

Lorsque j’étais en fin d’adolescence sévissait près de chez moi un tueur en série, connu sous le nom de « dépeceur de Mons ». J’étais un peu jeune pour m’en affoler mais suffisamment vieille pour m’en souvenir encore aujourd’hui. C’est sur cette base de faits réels que Jack Jakoli a décidé de broder pour ce nouveau roman.
Dans son précédent roman, il nous avait déjà prouvé que sa plume tabasse. Il le confirme cette fois en signant ici un second opus beaucoup plus mature, à mon sens bien plus abouti !
Il va donc nous ramener dans les années ’90 (nonante !) sur les traces d’un tueur qui, en plus de « profiter » de ses victimes pendant plusieurs jours, s’amuse à les découper et à en semer des morceaux par-ci, par-là ! Ils sont d’ailleurs tellement dispersés qu’une première partie est retrouvée en France et une autre en Belgique. Évidemment, à l’époque, les recoupements n’étaient pas aussi aisés que maintenant, ni même la coopération entre les différents services.
Pour Mélanie, jeune enquêtrice qui ne demande qu’à faire ses preuves, cette enquête vire rapidement à l’obsession. D’autant plus qu’il s’avère que le terrain de chasse du prédateur est justement la zone où sa petite sœur, jeune femme particulièrement libre et extravertie, a ses habitudes et dont la principale occupation consiste à rendre sa sœur malade d’inquiétude.
On a un vilain méchant psychopathe, une gentille fliquette un peu tourmentée, une quête de vérité. Ça aurait pu s’arrêter là et ça aurait déjà été pas mal ! Sauf que Jack va plus loin et nous entraîne sur une pente raide de laquelle Mélanie va glisser.
Avec ses années d’expérience de terrain (Jack est lui-même policier), l’auteur nous emmène à la rencontre de ces émotions brutes liées à la découverte de corps mutilés, du calvaire de ces victimes, de l’incertitude et de l’angoisse de familles en attente de nouvelles d’un proche disparu. Ce n’est pas qu’un thriller, c’est un cri de détresse porté par la voix de Mélanie. Le tout saupoudré de musiques d’époque que j’ai adoré redécouvrir.
Évidemment, Mélanie n’enquête pas seule, mais sa qualité de jeunette et de femme de surcroît ne lui facilite pas la tâche, et cette réalité là est aussi partie prenante de l’intrigue. Elle a plus à prouver que les autres, mais elle a aussi moins le droit à l’erreur que les autres ! L’équipe est humaine, elle se fatigue, elle galère. Ce tueur est une ombre qui les fait tourner en bourrique !
La résolution qu’apportera Jack est totalement atypique et particulièrement convaincante. Il prend un départ classique pour démarrer ses intrigues, mais il sort des sentiers battus pour les clôturer, et c’est un plaisir que de l’y suivre, car la surprise sera forcément au rendez-vous !
Je le répète, la plume de l’auteur a gagné en maturité, ce qui, associé à cette intrigue originale, transforme ce roman en une véritable réussite ! Bravo, Jack !
A reblogué ceci sur Amicalement noiret a ajouté:
Sûr qu’il sera sous peu dans ma PAL. 🙏👍
J’aimeJ’aime
Tu aurais bien raison de l’y intégrer 😉
J’aimeAimé par 1 personne
Je le note car une histoire de sérial killer qui se passe dans le Nord de la France et en Belgique, et inspirée par le « dépeceur de Mons » , moi, ça me plait beaucoup 😱!!! Merci pour la découverte!
J’aimeAimé par 1 personne
Oui, c’est une base que l’on connaît presque tous ! Et j’ai adoré ce que l’auteur en a fait, d’autant qu’à ce jour encore, rien n’est résolu !
J’aimeJ’aime
Je ne suis pas vraiment friande de cette thématique de tueur en série, ou alors vraiment de temps en temps. Cependant, j’avoue que ce livre, sa couverture, son titre et les quelques chroniques que j’ai pu lire à son sujet, attisent ma curiosité. Et si en plus la surprise est au rendez-vous, pourquoi pas ?!
J’aimeAimé par 1 personne
Et Jack a aussi une écriture atypique !
J’aimeAimé par 1 personne
Oh, tu avais un tueur en série près de chez toi ! Serait-ce l’origine de ta passion ? (ceci-dit, moi je n’en avais pas et j’aime quand même les thrillers).
Tu me donnes presque envie de lire ce livre en tout cas, mais je viens de commencer à lire L’île du souvenir, alors un roman français c’est déjà pas mal
J’aimeAimé par 1 personne
Non, je ne pense pas que le dépeceur soit responsable de mon addiction, car j’ai commencé le polar vers 11 ans 😄.
Ho, tu lis Chrystel ! 🥳🥳🥳🥳
J’aimeAimé par 1 personne
Onze ans… Moi aussi ça devait être à peu près à cet âge. Tout s’explique 😉
J’aimeAimé par 1 personne
#jumellesmalefiquesforever 😅
J’aimeAimé par 1 personne
Oh Yeah
J’aimeJ’aime
Oui bravo Jack, je suis d’accord avec toi 🙂
J’aimeAimé par 1 personne
Il est fort, hein ! Très atypique, j’adore…
J’aimeAimé par 1 personne
Il l’est oui le bougre ! lol 😁😂🤣 J’adore aussi 😛
J’aimeAimé par 1 personne