« Les poupées » – Alexis Laipsker

Lu en : Avril 2024

L’histoire s’ouvre sur la découverte d’un charnier. La scène de crime est répugnante, et le commissaire Victor Venturi demande rapidement à obtenir le soutien d’un psy pour l’aider à résoudre ce qui s’annonce une enquête difficile. Non qu’il croie aux miracles des consultations psy, mais il ne doute pas de l’utilité d’avoir l’aide d’un professionnel pour comprendre le fonctionnement du taré à qui ils ont affaire. Victor Venturi est surnommé « le cow-boy », pour sa tendance à avoir la gâchette légère. Même si on se rend vite compte que c’est plus une légende qu’autre chose, puisque chaque tir (dans le mille, pour le coup !)lui vaut un petit passage à l’IGPN. Le psy que Victor réclame prendra les traits d’Olivia Montalvert, Menthe-à-l’eau pour les intimes. Si, passé la première surprise de voir une femme arriver, Victor se montre proprement désagréable, eu égard à ce qu’il estime le trop jeune âge d’Olivia, il sera vite forcé de reconnaître que la petite a du cran, et, accessoirement, du talent ! Superbe duo qui fonctionne efficacement bien, car pour le cow-boy, la réputation et la tendance à tout demander en gueulant et pour hier est gage de résultats rapides; de même que son analyse aigüe des détails. Pour Menthe-à-l’eau, l’essentiel de ses compétences résulte d’une bonne connaissance du fonctionnement de l’esprit des criminels et d’une excellente propension à voir les choses dans un ensemble afin de « penser » comme le tueur. Les échanges entre le flic un peu bourru et la pétillante psy sont succulents et empreints d’humour.

Parallèlement, on suit également l’installation d’une voyante qui a décidé de quitter la ville pour mener une paisible vie rurale. On découvre rapidement qu’elle n’est pas la plus honnête des voyantes, mais qu’elle n’est pour autant pas dépourvue de clairvoyance. Cependant, son installation dans ce cadre idyllique prend une tournure angoissante lorsque la voyante comprend qu’elle est épiée, et pire, qu’un individu semble lui rendre de discrètes visites…

La tension est palpable, tant dans la situation de cette femme qui se sent menacée que dans la course à l’assassin que mènent tambour battant Victor et Olivia.

J’ai énormément apprécié le rythme, plus encore l’humour. Ce duo est parfait. Oui, Victor est bourru, mais il y a des limites aux clichés du vieux flic alcolo, solitaire et asocial que l’auteur n’a pas franchies, et ça, c’est très appréciable ! L’amitié entre les deux personnages est sincère, et il s’agit bien d’amitié ! Encore un point pour l’auteur, car ça m’énerve quand même un tantinet quand l’amour vient casser le rythme des enquêtes !

Niveau intrigue, j’ai eu le nez une fois de plus trop fin, m’enlevant une partie de l’effet de surprise. Si ça m’embête toujours, j’ai, à force, appris à ne pas m’en formaliser. Je lis des thrillers depuis tellement longtemps ! À défaut de surprise, j’ai eu un vrai coup de cœur pour le duo et j’ai adoré l’écriture. De quoi m’inciter à plonger immédiatement dans « Hurlements » qui, lui, m’a complètement bluffée, surprise comprise ! Mais ça, je vous en reparle plus tard ! 😉

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