Nous revoici pour honorer ce nouveau rendez-vous de mise à l’honneur des « Louves du polar » (leur site : ici !) ! Ce collectif de femmes positives et solidaires nous rappelle que les femmes aussi savent écrire de bons polars et ce, sans pour autant se poser en adversaire de leurs confrères auteurs ! Que de la bienveillance, donc, et surtout une sacré dose d’humour !

Pour une séance de rattrapage, les précédentes louves à l’honneur étaient Chrystel Duchamp, Céline Servat, Ophélie Cohen et Luce Michel !

Je vous rappelle en quelques mots l’objectif de cette série d’articles qui sera de vous présenter un peu plus en détail certaines louves qui se sont prêtées au jeu de réponses aux questions que je leur avais concoctées. Cette série d’articles se veut participative, aussi, si vous avez des retours de lectures sur les livres des louves, n’hésitez pas à laisser un lien en commentaire ! Joignons nos voix de lecteurs pour porter loin le hurlement des louves !!!

La Louve du jour : Nathalie Sauvagnac !

Encore une auteure à découvrir, me concernant, Nathalie Sauvagnac a plusieurs cordes à son arc ! Lisez plutôt….

Qui est-elle ? (Source :/https://leslouvesdupolar.fr/nathalie-sauvagnac-2/)

Nathalie Sauvagnac est écrivaine, comédienne, metteuse en scène, prof de théâtre et directrice d’une compagnie !

L’interview de Nathalie

Quelle louve êtes-vous ? (Vous, en quelques lignes 😉 )

Je suis écrivaine, metteur en scène et comédienne. J’ai vécu ici et là, j’écris de ci de là, mais plutôt entre minuit et cinq heures du matin. J’aime le noir des coulisses d’où l’on voit poindre les lumières de la scène, le noir de la nuit pour y traquer la lumière de mes personnages bancals, malàlaises, marginaux, au bord du monde. J’écris depuis qu’on m’a mis un crayon dans la main, je joue, depuis, à inventer des histoires, des mises en scène. J’écris des romans mais aussi pour le théâtre, mes pièces ont été jouées à plusieurs reprises. J’ai fait mienne la devise de Anton Tchekhov : « L’écrivain a le devoir de salir son imagination avec la boue de la vie ».

Qu’est-ce qui vous a motivée à rejoindre les louves ?

Le collectif des louves regroupe des autrices de polars/romans noirs et j’ai été attirée par l’esprit de troupe, l’envie de mettre en lumière les femmes qui écrivent dans cette catégorie littéraire. Les Louves du Polar permettent de se sentir moins seule, de partager, de se faire connaitre, de découvrir de nouvelles autrices. Lorsqu’on écrit, on est seule devant son ordinateur ou sa feuille blanche, rejoindre les Louves, faire partie de la meute me plait beaucoup parce que ça me donne l’impression d’appartenir à un groupe.

Pourquoi avoir choisi d’écrire du polar ?

J’écris plutôt des romans noirs. J’aime les gens fracturés, j’aime le noir et creuser dans les méandres des personnages décalés. Je n’ai pas choisi vraiment d’écrire du polar, c’est le polar qui m’a acceptée dans son sein.

Quels sont les livres ou les auteurs qui vous ont le plus marqué ?

Vernon Subutex de Virginie Despentes, l’été circulaire de Marion Brunet, les écrits de Bukowski, John Fante. L’attrape cœur de Salinger, les romans de Claire Castillon.

Quelle question auriez-vous aimé que je vous pose (et quelle en serait la réponse ?) ?

Qu’est-ce qui vous pousse à écrire ? Ce qui me pousse à écrire c’est le besoin d’expulser tout le bouillonnement qui m’habite, mon enfance, des lieux qui m’ont marqués, j’aime mettre en lumière les personnages bancals, ceux qui sont mis de côté, les marginaux, les fragiles. J’aime les thèmes comme l’emprise, le passage difficile à l’âge adulte, la colère de ceux qui sont mis en marge. La musique me porte aussi et m’accompagne dans chacun de mes écrits. J’aime écrire la nuit, quand j’entends aux petites heures du jour un oiseau chanter derrière ma fenêtre.

Les livres de Nathalie

Ô Pulchérie

« Ô Pulchérie est un roman atypique, irrévérencieux, drôle et poignant. Chacun des personnages est ciselé, le village de St Eloi adopte la famille Lecoeur. Une famille hors du commun, anarchiste, bizarre et terriblement attachante. J’ai aimé ce roman pour le plaisir qu’il m’a offert, pour sa légèreté et la profondeur de l’écriture de Nathalie Sauvagnac. J’attends ses autres romans avec impatience. A découvrir absolument ! » – avis de EthanAli – Babelio

Résumé Babelio

Déserté peu à peu par ses habitants, le village de Saint-Éloi dépérit. Un beau jour arrivent Sylviane et Norbert, les amoureux marginaux, qui prennent possession de la maison de la Morte. Leur arrivée va réveiller la petite communauté vieillissante. Norbert fait une cuisine divine et Sylviane fait des enfants. Pour qu’ils ne s’enfuient pas, le village tout entier prend en charge la famille, la protège du monde extérieur.
Pulchérie rebelle et sensuelle, Martian malade des autres, Nicomède indomptable et fragile, Albiane éternelle enfant qui parle avec les morts, sont les enfants sauvages et asociaux de la famille Lecœur.
La vie s’écoule, à l’abri de la maison. Jusqu’au jour où Pulchérie se met en tête de gagner le concours de majorettes local. Tout Saint-Éloi se mobilise pour que la jeune fille réalise son rêve… Et c’est alors que les murs de la maison commencent à s’effriter.

Les Yeux fumés

« Un magnifique roman noir, d’une âpreté qui vous happe à ne pas manquer.
Et une très belle écriture d’où se dégage une poésie sombre et une atmosphère noire.
Une très belle découverte » – Retrouvez la chronique complète de Genevière du Colletic Polar ici

Résumé Babelio

Au centre, il y a Philippe. Philippe qui vit dans une cité et passe ses journées à traîner, fumer et piquer des bières au centre commercial. Philippe, entouré d’une mère qui le déteste ouvertement, d’un père effacé qui a renoncé depuis longtemps et d’un frère aussi beau que bête.À côté, il y a Bruno, son pote baroudeur et destroy. Bruno qui raconte qu’il a fait le tour du monde, a connu les plus belles femmes, qu’il n’est là que de passage, avant son prochain voyage.Autour, il y a Gros Riton, P’tit Louis, Mme Piccini, La Vieille, Flora avec ses seins d’enfant et Anne, la plus moche des moches. Et puis il y a les canards du parc qui s’étouffent avec des bouts de plastique, les grues et les murs qui tiennent avec les dealers, les gamins qui crient trop fort aux pieds des barres d’immeubles.Les petites violences du quotidien n’atteignent pas Philippe, tant qu’il y a de la bière et les histoires de Bruno pour inventer un autre horizon que celui des tours de béton.Jusqu’à ce qu’un drame vienne pulvériser son équilibre de papier et déclenche la bombe à retardement… Avec Les Yeux fumés, Nathalie Sauvagnac donne voix aux oubliés de cette France périphérique et raconte l’errance jusqu’à la perdition, l’impossible passage à l’âge adulte.
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Ce roman noir a été classé dans les dix meilleurs polars 2019 par Télérama.

Chronique sur France Inter, articles dans Libération, L’Express, Paris Match, Rolling Stone, Télérama, Lire…

Et nous, au bord du monde

« Un roman noir d’une grande force dramatique et d’une vibrante poésie qui donne envie de sortir la guitare de son étui et de plaquer quelques accords sur ce morceau de Maxime Leforestier : « C’est une maison bleue adossée à la colline…» » – Extrait de l’avis Babelio de Jean Michel Dufour, RomansNoirsEtPlus

Résumé Babelio

Chassée de la demeure familiale, Nadine erre, incapable de trouver sa place. Jusqu’au jour où elle découvre Les Vignes. Une ancienne bâtisse à flanc de colline, défendue par une armée de chèvres et de merisiers. Un squat aux allures de paradis, le repaire de deux ours, Louis et Jean-Mi, aussi marginaux qu’elle. Sans demander et presque sans y penser, Nadine investit les lieux. Devient la troisième ourse. Là, à l’ombre des Vignes, elle trouve une existence simple, rustique. Et plus qu’un point de chute, un endroit où oublier et tenter de vivre. Mais quand le monde pénètre par effraction dans ce paradis perdu, les souvenirs reviennent, l’enfer commence.

Chronique sur France Inter, articles dans Télérama, Libération, 20 minutes, l’Express, Mediapart…