« Hurlements » – Alexis Laipsker

Lu en : Avril 2024

Une chose est sûre : la quatrième de couverture n’en dit pas beaucoup, mais elle met l’eau à la bouche : Un compte à rebours macabre et prometteur !

« Cinq femmes kidnappées.
Quatre victimes introuvables.
Trois enquêteurs sur la brèche.
Deux jours seulement.
Un tueur diabolique.
Zéro chance d’en sortir indemne. »

Même si c’était déjà fort tentant, entendre les retours enthousiastes de lecteurs proches a encore fait monter d’un cran mon niveau d’envie… Une fois avalé « les poupées » (qui met en scène les mêmes enquêteurs), j’étais mûre pour succomber à l’appel de « hurlements » !

Très honnêtement, pour ceux qui, comme moi, font fi de l’ordre des séries, pas de problèmes à découvrir ce tome seul. Bien sûr, comme toujours, on perdra un peu en attachement aux personnages (quoi que !) mais pas en compréhension. On retrouve donc avec plaisir « le Cow-Boy », Victor Venturi, qui ne s’exprime qu’en hurlant et qui veut tout pour hier, et la douce Menthe-à-l’eau, Olivia Montalvert, psychologue jeune mais pas inexpérimentée, qui aide Victor à cerner les personnalités des tueurs qu’il traque.

L’un s’accommode des procédures à sa guise, l’autre est animée d’une puissante motivation, d’autant plus puissante que le nouveau tueur qu’ils doivent traquer ensemble s’est servi d’elle pour signifier aux enquêteurs son envie de jouer… Et Menthe-à-l’eau s’en sort bien, elle qui n’a été « que » poignardée, eu égard à la première victime que l’on retrouve, vivante… Enfin, vivante… Techniquement en vie, ça oui, mais elle atrocement mutilée ! Amputée des bras et des jambes dans une espèce d’asymétrie morbide, les yeux crevés, les tympans percés, la langue coupée… Certes, en vie, mais plus guère capable d’autre chose que de hurler sa terreur et sa douleur, enfermée dans ce corps détruit.

Celui qui l’a retrouvée, c’est Julien Dastray. Il est flic, lui aussi, et c’est le tueur qui l’a mené jusqu’à sa victime. Pourtant, Julien semble agir en solitaire, et surtout, avec encore moins de respect pour les procédures que le cow-boy lui-même, allant même jusqu’à se faire oublier de sa hiérarchie.

Pour le cow-boy et Menthe-à-l’eau, la quête de l’assassin est une urgence vitale, et ce pour deux raisons : la première, Victor est sur le point d’être muté à un poste certes prestigieux, mais plutôt administratif. Conséquence fâcheuse de son dernier tir. La seconde, l’assassin est un véritable pervers qui a énoncé une liste de cinq victimes, dont quatre sont encore introuvables.

Le récit se déroule en cadence, comme rythmé par un métronome, alternant les points de vue. Les chapitres se clôturent toujours en cliffhanger, de sorte qu’il faut soit une volonté d’acier soit une résistance au sommeil inexistante pour arriver à lâcher ce livre (je me situe plutôt dans la seconde catégorie…). C’est donc des pages qui s’enfilent avec avidité et sans le moindre temps mort ni la moindre longueur. Sous tension, donc, et clairement sous pression aussi, car le besoin de comprendre est irrépressible ! Là encore, aucune fausse note, tant le chant de l’intrigue sonne juste ! Les héros sont humains, et tout cow-boy qu’il soit, Victor a ses faiblesses, Olivia aussi. Mais ils peuvent compter l’un sur l’autre.

Le « comment » fait l’essence de l’histoire et est parfaitement amené. Mais la résolution est faite de « Qui et pourquoi », qui, finalement, sont les réponses essentielles qu’on attend d’un thriller. Le sans-faute se poursuit, parce que j’ai été totalement surprise par la fin ! Et on sait, par ici, à quel point une bonne claque m’est nécessaire pour transformer une bonne lecture en coup de cœur. Les plus fins d’entre vous auront compris vers quelle conclusion je les amenais, mais juste au cas où, je vais l’énoncer clairement : Alerte coup de cœur !

Coup de cœur que j’évoque dans le podcast du Club Sang de BePolar (ça s’écoute par ici !).

17 réflexions sur “« Hurlements » – Alexis Laipsker

  1. Voilà donc le second tome dont tu me parlais sur ton billet du roman « Les Poupées » ! Je vais devoir m’atteler à lire le premier alors, car ces personnages (et la plume de l’auteur) semblent terriblement accrocheurs. Bon, en revanche, pour la première victime, c’est atroce le sort qu’elle a subit vu ce que tu nous décris ! Merci Nath pour tes avis 😀

    Aimé par 1 personne

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s