« Les exilés meurent aussi d’amour » – Abnousse Shalmani

Lu en : Janvier 2019

les exilés meureunt aussi d'amourMe revoici pour un nouveau retour de lecture du Prix Première, avec une nouvelle saga familiale ayant l’exil comme thématique. A neuf ans, Shirin, Iranienne, débarque à Paris avec ses parents pour s’installer auprès de sa famille maternelle. Elle emménage donc auprès de ses tantes, tyranniques, et de son grand-père que je ne peux qualifier d’aucun adjectif sous peine de voir ce blog fermé pour cause de vocabulaire inapproprié… (hé ouais, je sais me tenir !)

Bien loin de leur vie à Téhéran, la famille de Shirin se comporte en communistes révolutionnaires et conspirateurs, se limitant à la fréquentation de leurs compatriotes et bien incapables de s’intégrer dans leur nouvelle vie française. Dans l’entourage de ses tantes, Shirin fait toutefois la connaissance d’Omid qui devient son rayon de soleil et son guide.

Cette fresque familiale caricaturale et acide, je ne l’ai vraiment pas appréciée… Cet avis tranché s’explique par différents points : J’ai trouvé que l’auteur se perdait beaucoup, voyageant d’un sujet à l’autre, et cet aspect m’a agacée parce que j’ai trouvé l’histoire  complètement déstructurée. Les défenseurs diront qu’elle est touffue, à l’image du message que voulait faire passer l’auteur. Voilà pour mon premier bémol. Ensuite viennent les descriptions sur la famille de Shirin, leurs actes, leur malveillance, leurs idéologies étriquées et extrémistes… Dans un climat où j’estime qu’il faut accueillir avec bienveillance la différence et où les clivages géo-politiques mènent parfois à des raccourcis sociétaux abrupts, je déplore qu’on dépeigne de la sorte cette famille d’ « exilés » ! En ressortant de cette lecture, un esprit étroit aurait tôt fait de réduire les iraniens à une bande de terroristes paranos et obnubilés par toutes sortes de projets d’attentats !

J’ai donc trouvé cette histoire trop caricaturale, trop délirante par moment (lorsque Shirin évoque son petit frère maléfique même si on applaudit franchement la majorité de ses actions) et l’écriture trop dispersée.

Un flop pour ma part, mais vous le savez, j’aime à souligner que cet avis tout personnel n’est pas forcément le reflet de tous les lecteurs, et pour le coup, bien au contraire ! Fidèle à mon habitude, je vous propose donc de découvrir d’autres avis (très positifs), tels que :

On ne peut pas tout aimer, et il en faut pour tous les goûts !

12 réflexions sur “« Les exilés meurent aussi d’amour » – Abnousse Shalmani

  1. Merci pour le partage de chronique ! C’est drôle d’avoir des avis aussi différent mais c’est ce que j’aime dans la littérature il y’en a pour tous les goûts et chaque livre trouve son lecteur 🙂
    Pour l’aspect négatif de la famille exilée ça ne m’a pas dérangé parce qu’il y a le père, la mère et Omid qui vient totalement contrebalancer cette image. Par contre je peux comprendre pour l’aspect bazar même si j’ai bien aimé de mon côté ^^
    En tout cas c’est toujours bien de donner son avis honnêtement ça change des avis toujours similaires sur les mêmes bouquins !

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  2. J’ai horreur quand un auteur se disperse et passe d’un sujet à un autre, si bien que son récit devient lent et déstructuré…. Rien que cet argument suffit à me convaincre. Après, je me doute que cela ne dérange pas à certains lecteurs, notamment grâce aux personnages, mais je pense plutôt me fier à ton ressenti…

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  3. Ping : Prix Première 2019 – Mes Lectures du Dimanche

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