C’est vous qui le dites ! – Les coups de cœur de Cécile

Présentation de la rubrique ici !

Aujoud’hui, c’est Cécile Pellault, qui cumule les mandats de chroniqueuses sur le blog « Collectif Polar » et d’auteure qui vient nous parler de ces coups de cœur. Comme chroniqueuse, Cécile a à cœur de faire découvrir des horizons différents, et comme auteur, elle cumule humour et sensibilité (Rappelez-vous ici et ici). Et je pense que ce sont deux qualités qu’on retrouve également dans la femme avec qui j’ai souvent le plaisir d’échanger, autour d’une lecture, autour d’un évènement, autour de la vie, tout simplement !

Bon, allez, c’est parti !

Qui es-tu et où peut-on te suivre ?

Je suis Cécile Pellault, auteure de romans, de nouvelles et de poésies. Certains et certaines publiés, voir même primés et en cherchant bien vous trouverez !

Et je suis surtout ou aussi, comme vous voulez, une amoureuse des livres et de la lecture.

Mes retours : j’en parle sur FB, sur mon insta (@cecile_sbf_pellault). Je fais partie également du Collectif Polar et mes chroniques apparaissent sur le blog en compagnie celles de mes petits camarades.

Quelques-uns de mes livres me suivent comme de vieux doudous un peu crasseux de déménagement en déménagement. Et je lis de tout absolument tout enfin presque. Alors quand Nathalie des Lectures du Dimanche m’a nommée pour le challenge Une couverture, Un jour pendant dix jours, j’ai été bien incapable de choisir. Et j’avoue, je n’en ai pas eu envie. Alors ce fut une mosaïque d’une cinquantaine des livres qui m’ont le plus marquée et surtout dix jours pour tout ranger 😉 Il en manque. J’en rajouterai bien d’autres depuis, mais je vais tenter la raison.

Voici mon classement un peu foutraque avec les grandes lignes de mon intérêt pour eux.

Guide de voyages :

– J’ai eu un coup de cœur pour :

  • Lonely Planet : Floride, Thaïlande, Écosse, Bruxelles, La Nouvelle-Orléans, Singapour.
  • Le guide du Routard : États-Unis Côte Sud et Est, Californie, Norvège.
  • Un grand week-end à Londres, collection Hachette.

— J’ai lu ce livre quand j’avais.

J’ai gardé tous mes guides de voyages. Le premier date de 1996/1997, c’est celui de la Côte Sud et Est des États-Unis.

— Ce que j’ai ressenti en le lisant.

Ils sont ma première découverte d’un pays et même de son histoire et de sa culture. Les résumés de début d’ouvrage sont toujours éclairants. J’y prépare les routes, les étapes, les envies. Il forge mon expérience et aussi mon écriture. Finalement, parfois j’y plonge pour des besoins d’écriture notamment sur les conseils de sécurité en 1996 aux voyageurs pour La Nouvelle-Orléans très inspirants.
— Pourquoi tout le monde devrait le lire ?

Tout le monde devrait voyager même au bout de sa rue, sortir, aller à la rencontre des autres… essayer l’empathie et la compréhension. Ça pourrait sauver le monde et surtout de l’ennui d’un quotidien trop routinier. En ces temps de disette, et d’incertitude, ma ligne aérienne me manque. Le sevrage est dur 😉

Mes lectures en VO :

— J’ai eu un coup de cœur pour :

  • Rich people Problem de Kevin Kwan
  • The Help de Kathryn Stockett
  • A painted house de John Grisham
  • Popcorn de Ben Elton

— J’ai lu ce livre quand j’avais.

J’ai commencé à lire en VO pendant et après mon année (1991) en Angleterre en tant qu’assistante de professeur de français. Depuis, hors de question de perdre la langue de Shakespeare si chèrement acquis.

— Ce que j’ai ressenti en le lisant.

Il y a du pur entertainement intelligent avec Kevin Kwan qui au milieu des paillettes éveille les consciences sur le racisme à l’encontre des asiatiques, de la comédie caustique, sarcastique avec Ben Elton, de la maîtrise parfaite du thriller avec John Grisham, de la lutte contre le système et une éducation ségrégationniste avec Katrhyn Stockett

— Pourquoi tout le monde devrait le lire ?

Pour le fun, pour la VO, pour les pages turner, pour voyager, pour le bonheur de votre prof d’Anglais !

Les témoignages, les biographies :

— J’ai eu un coup de cœur pour :

Dans la peau d’un noir de JH Griffin

Résume Babelio :

Comment un écrivain américain s’est transformé en Noir avec l’aide d’un médecin, pour mener pendant six semaines la vie authentique des hommes de couleur.

Maintenant le témoignage est là, tangible, solide, prêt à prendre place dans les rayons de toute bibliothèque qui se respecte (Robert Escarpit, Le Canard enchaîné).

Le lambeau de Philippe Lançon

  • Les indélébiles de Luz
  • Une vie de Simone Veil
  • Manderley for ever de Tatiana de Rosnay
  • Fairyland d’Alysia Abbott
  • Le vieux Saltimbanque de Jim Harrison

— J’ai lu ce livre quand j’avais.

Tout au long de ma vie de lectrice. Le premier est Dans la peau d’un noir de triste actualité encore. Un livre militant comme toutes les biographies peuvent l’être.

— Ce que j’ai ressenti en le lisant.

De la révolte, de l’admiration, de l’émotion, du rire que ce soit avec le parcours de ce journaliste américain JH Griffin sur les routes du Sud des États-Unis. Ou les attentats contre Charlie Hebdo avec Luz et Philippe Lançon. Ou l’autobiographie de Simone Veil.

De la curiosité, de l’admiration, de la filouterie pour les auteurs qui se raconte Jim Harrison, ou qui sont racontés daphné du Maurier par Tatiana de Rosnay.

Une émotion rare et puissante pour ce couple fille-père avec Alysai Abbott.

— Pourquoi tout le monde devrait le lire ?

Pour l’universalité, pour la compassion, pour l’inspiration, pour l’éveil des consciences…

Les classiques :

— J’ai eu un coup de cœur pour :

  • Au bonheur des dames d’Émile Zola
  • Beaucoup de bruit pour rien de Shakespeare

— J’ai lu ce livre quand j’avais.

J’avoue, je n’ai pas beaucoup d’affection d’inclination envers ce qu’on appelle Les Classiques. Généralement un frisson d’effroi et d’ennui à leur seule évocation me parcourt… certainement le traumatisme que peuvent être les cours de français. Des exceptions et des vénérations ! Zola a été le seul survivant et j’ai tout lu de lui. Il est mon Classique avec une préférence Au bonheur des Dames que je cite souvent dans mes romans. Et un Shakespeare, un seul !

— Ce que j’ai ressenti en le lisant.

Du bonheur de lire, de dévorer la plume de Zola ces personnages, ces histoires ! Et Shakespeare, la joie de comprendre enfin sa plume et de découvrir l’adaptation cinématographique de Kenneth Brannagh ensuite !

— Pourquoi tout le monde devrait le lire ?

Cette littérature peut être moderne, joyeuse, intrigante, addictive. Si, si enfin ceux-là ! Et au moins, vous pouvez au moins briller dans les diners en ville avec au moins un classique.

Les initiatiques, les nostalgiques de mes années 90 :

— J’ai eu un coup de cœur pour :

  • L’œuvre de Dieu, la part du Diable de John Irving
  • Un tout petit monde de David Lodge
  • La série des aventures de Boro de Franck et Vautrin 
  • Dracula de Bram Stocker
  • Le Dalhia Noir de James Ellroy
  • Une Amérique qui fait peur d’Edward Behr
  • Flamingo de Larry Baker
  • La petite voix du cœur de Billie Letts
  • La bête au ventre d’Edward Bunker

— J’ai lu ce livre quand j’avais.

Ce sont les livres qui m’ont enrichie, formés donc les livres de ma presque et toute petite vingtaine : les années 90

— Ce que j’ai ressenti en le lisant.

Il y a du noir, du très noir avec Ellroy, Edward Bunker. Du romantisme vampirique avec Bram Stocker, j’aurais pu aussi mettre la papesse du genre Anne Rice. De la douceur, de la nostalgie de personnages décalés avec Billie Letts et Larry Baker. De l’humour anglais avec David Lodge. Et du chef-d’œuvre avec John Irving. De la saga historique et d’aventures avec Franck et Vautrin. Et un livre comme avec Dans la peau d’un noir, toujours d’actualité Edward Behr !

— Pourquoi tout le monde devrait le lire ?

Pour mieux me comprendre ! OK, je plaisante enfin presque 😉 Ils sont instructifs, beaux de plume et de ramage, divertissants, bouleversants, etc… avec toute l’objectivité des souvenirs de ma jeunesse !

Mes explorations des années 2000 que je ne sais pas dans quelle catégorie mettre :

— J’ai eu un coup de cœur pour :

  • Nous rêvions juste de Liberté d’Henri Loevenbruck
  • Le désarroi de Ned Allen de Douglas Kennedy
  • Nanofictions de Patrick Baud

— J’ai lu ce livre quand j’avais.

Entre 2010 et 2020 !

— Ce que j’ai ressenti en le lisant.

Un roman de trahison, d’amitié, de liberté chèrement payée, pour Loevenbruck.

J’aime beaucoup Douglas Kennedy surtout ces premiers opus. C’est intelligent, addictif et un brin noir et l’humour n’est jamais loin.

Un Ovni littéraire Nanofictions, des micronouvelles illustrées : réjouissant.

— Pourquoi tout le monde devrait le lire ?

Pour m’aider à les classer proprement 😉

La Chine :

— J’ai eu un coup de cœur pour :

  • Beijing Coma de Ma Jian

— J’ai lu ce livre quand j’avais.

En 2019, à l’occasion de la commémoration des trente ans des événements de la Place Tiananmen.

— Ce que j’ai ressenti en le lisant.

Bouleversée, horrifiée et aussi admirative de la plume et de l’angle choisi par Ma Jian pour faire de ce roman un pamphlet contre la dictature chinoise. Ce qu’elle a fait à sa jeunesse, à leurs espoirs, à leurs désirs de liberté. Et les années qui ont suivi.

— Pourquoi tout le monde devrait le lire ?

Pour découvrir la folie de la plume de l’auteur et ses autres romans. Et surtout ne pas oublier ce qu’est la Chine. Un pavé à dévorer !

Le Japon :

— J’ai eu un coup de cœur pour :

  • Le dernier des Yakuzas de Jake Adelstein
  • La fille de la supérette de Sayaka Murata
  • Les délices de Tokyo de Durian Sukegawa
  • Une affaire de famille de Hirokazu Kore-eda

— J’ai lu ce livre quand j’avais.

Ce sont mes livres de chevet de ses trois dernières années.

— Ce que j’ai ressenti en le lisant.

J’adore les personnages décalés de la littérature japonaise, les laissés pour compte qui font des héros malgré eux des romans de l’empire du Milieu. Il y a toujours de l’élégance, de la poésie et du minimalise dans leurs plumes qui en font des délices.

Le dernier des Yakuzas est un peu différent. Tout d’abord, l’auteur est anglais expatrié au Japon et c’est sur l’univers fascinant des Yakuzas. Intriguée par ce monde.

— Pourquoi tout le monde devrait le lire ?

Partir loin de notre quotidien, de notre monde, et trouver quelque part un peu de poésie, de la douceur amère parfois très amère.

Ou tout simplement pour avoir le poche avec la couverture la plus tatouée et la plus belle à avoir dans votre bibliothèque avec Le dernier des Yakuzas

La Corée :

— J’ai eu un coup de cœur pour :

  • Les planificateurs de Kim Un-su
  • Ma mémoire assassine de Kim Young-ha
  • Bonne nuit Maman de Seo Mi-ae
  • Filles de la mer de Mary Lynn Bracht
  • L’étoile du chien qui attend son repas de Hwang Sok-yong
  • La fille aux sept noms de Hyeonseo Lee

— J’ai lu ce livre quand j’avais.

Je dévore séries et livres en provenance du pays du Matin Calme depuis deux ans.

— Ce que j’ai ressenti en le lisant.

Les planificateurs de Kim Un-su : un tueur à gages élevé dans une bibliothèque, une guerre des gangs, des planifications de meurtres, une bibliothécaire qui louche… que demander de plus !

Ma mémoire assassine de Kim Young-ha : un serial-killer atteint d’Alzheimer, un twist final… un court et intense thriller.

Bonne nuit Maman de Seo Mi-ae et toutes les publications de Matin Calme qui offrent ce que le polar et les séries a de meilleur dans la fiction coréenne. Le mélange des genres, l’écriture addictive d’une série, de l’humour parfois. Et un qui a mon nom sur la quatrième de couverture Le jour du Chien noir de Song Si-woo et surtout pour personnage principal la dépression, une tuerie sans vilain jeu de mots.

Filles de la mer de Mary Lynn Bracht : l’effroi de découvrir les destins de ses sœurs et des femmes de réconfort, terme horrible pour parler désigner les Coréennes kidnapper par les troupes japonaises et envoyer dans des maisons closes pour les soldats sur le front.

La fille aux sept noms de Hyeonseo Lee : l’effroi de nouveau pour la vie des Nord-Coréens et ce que le désespoir et la fuite de leur pays les entrainent à subir. À lire comme un roman malheureusement véridique.

L’étoile du chien qui attend son repas de Hwang Sok-yong. Un auteur d’une littérature contemplative, militante ! Une très grande plume coréenne, et peut-être un Nobel un jour !

— Pourquoi tout le monde devrait le lire ?

Pour partir à la découverte d’un pays dont l’histoire passée et le présent sont une source continue d’inspiration pour les romans. Pour rencontrer un pays amoureux des livres. Pour savourer une fiction qui maitrise le visuel comme le contenu. Des mélanges de genres qui rendent accro.

Les pots de Nutella littéraires :

— J’ai eu un coup de cœur pour :

  • Neige en avril de Rosamunde Pilcher
  • Les rives de la terre lointaine de Sarah lark
  • L’or du bout du monde de Tamara McKinley
  • Le moulin du Loup de Marie-Bernadette Dupuy
  • Un café pour deux  de Deborah Smith

— J’ai lu ce livre quand j’avais.

Depuis une vingtaine d’années…

— Ce que j’ai ressenti en le lisant.

Ce sont mes sucreries, mes bonbons, les sagas du bout du monde, ma confort food que je dévore avec autant de passion que le quotidien peut nous donner envie de nous barrer très loin. Et comme les auteurs enfin autrices ici le font intelligemment, on apprend sur une époque, une région du monde. Parfois un peu de culpabilité comme dans trop de sucre, mais c’est bon… et un petit crush pour Rosamunde Pilcher que j’ai réussi à mettre dans Les voix meurtries, mon deuxième thriller. Le charme suranné d’un cottage anglais dans un road movie sombre, un petit plaisir d’auteure.

— Pourquoi tout le monde devrait le lire ?

Pour se faire du bien…

Les copains, les collègues des Salons du Livre :

— J’ai eu un coup de cœur pour :

  • Boulevard des bonnes nouvelles de Maryse Battistuzy
  • Sales temps pour les grenouilles d’Isabelle Bourdial
  • Virus de Gilles Cordillot
  • L’ombre de Nola de Sacha Erbel
  • Banlieue Est de Jean-Baptiste Ferrero
  • Un kimono pour linceul de Jean-Michel Leboulanger
  • Surtout le pire de Lou Vernet
  • La solitude des menteurs de Kate Wagner

— J’ai lu ce livre quand j’avais.

Auteure depuis quinze ans, j’ai commencé vraiment à faire des salons depuis quatre ans avec mon premier thriller Le brouillard d’une vie. L’occasion pour moi de rencontrer une communauté de lecteurs, de blogueurs, mais surtout d’auteurs, des collègues, des camarades de jeux, mais surtout de sacrées plumes qui n’ont à rien à envier à ceux qui sont sur les tablettes de librairies à part la possibilité d’une plus grand lectorat.

— Ce que j’ai ressenti en le lisant.

De la belle plume littéraire avec Maryse Battistuzy. De l’humour coriace avec Isabelle Bourdial. Une belle anticipation virussé avec Gilles Cordillot. Une plume psychopathe que je laisse me torturer avec Sacha Erbel. Du noir à la folie avec Kate Wagner. Du très noir qui éviscère avec Lou Vernet. Du sombre des banlieues avec Jean-Baptiste Ferrero. Et un thriller sensuel comme un kimono qui s’entrouvre et dur comme le linceul qu’il peut devenir avec Jean-Michel Leboulanger.

— Pourquoi tout le monde devrait le lire ?

On voit souvent à raison qu’il faut soutenir les librairies indépendantes. Il l’est d’autant plus des auteurs qui le sont toujours par nature et par contrat quelle que soit la maison qui les accueille. Ils vous garantissent toujours le voyage. 

Voilà pour Cécile que je remercie d’avoir accepté de participer à cette nouvelle rubrique qui, je l’espère, fera gonfler vos PAL !

La semaine prochaine, nous partirons à la découverte des coups de cœur de Sonia, du blog « Sonia Boulimique des Livres«  !

14 réflexions sur “C’est vous qui le dites ! – Les coups de cœur de Cécile

  1. Isabelle Bourdial

    Merci à Nat pour avoir ouvert les portes des lectures du dimanche à une auteure aux multiples facettes (sais-tu qu’elle est aussi légiste ?) et à Cécile pour avoir glissé quelques grenouilles dans cet inventaire littéraire !

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