« Le Gibier » – Nicolas Lebel

Lu en : Mars 2021

Le gibier par Lebel

En voilà un que j’attendais avec impatience ! Le nouveau Lebel ! Bon, bien sûr, exit Mehrlicht, son caractère de prout et sa face de grenouille. Pour le coup, on fait connaissance avec un duo de flics particulier : Paul Starski (non, le y, c’est l’autre…) et Yvonne Chen. Si l’un est actuellement un larmoyant commissaire, c’est parce que son chien va mourir et que sa femme l’a quitté. Pour l’autre, l’absence d’émotion est une philosophie de vie ; les sentiments, rien de plus qu’un encombrant bagage. Bien que mal assortis, les enquêteurs forment pourtant un excellent binôme, et les voilà sur un double homicide dont les indices convergent vers une coupable trop bien désignée : Chloé, brillante biologiste mais surtout, ex-grand amour de Starski !

Alors, Chloé est-elle une victime ? Starski est-il aveuglé ? Ou bien y a-t-il vraiment un complot sur fond de vengeance post apartheid qui s’est mis en branle en plein cœur de Paris, faisant tomber les victimes comme des mouches ?

Au départ, j’ai eu un peu peur… Que Lebel fasse du Mehrlicht sans Mehrlicht, un peu comme quand Coben s’essaye à introduire un nouveau personnage en faisant du Myron sans Myron (Bolitar, of course !)… Et si la présence de quelques traits d’humour pouvait me le faire craindre, heureusement, j’ai vite compris que ce ne serait pas le cas ! On est sur une ambiance et sur des personnages totalement différents, même si on retrouve l’écriture typée de l’auteur.

L’intrigue est assez complexe. J’ai eu un peu de mal à m’y plonger complètement au début, prenant pour ce qu’elle était la prise d’otages initiale. Puis j’ai envisagé que ce soit un vrai choix de l’auteur (ha, bon, je ne suis pas si maline que ça ?) et au lieu de résister, je me suis enfin laissée porter. Une fois bien entrée dans l’action, force est de constater que l’auteur mène brillamment la danse (avec ou sans Furies) et nous propose une intrigue complexe, percutante et crédible, à grand renfort de faux-semblants, sans abuser d’hémoglobine et en n’oubliant pas d’en rire… Et ce mélange avec moi, ça fonctionne toujours !

Mention spéciale pour Chen, car c’est celle qui nous offre le moins de point d’entrée d’empathie possible, et c’est pourtant celle que j’ai préférée !

J’ai beau être aguerrie en matière de chasse aux livres, cette fois je ne fus qu’un gibier pour auteur ! Et la balle a fait mouche !

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