« Cinabre » – Nicolas Druart

Lu en : Avril 2022

Une couverture intrigante, un résumé alléchant, un partenariat tout frais avec HarperCollins… autant d’éléments qui m’ont convaincue de tenter une nouvelle fois la plume de Nicolas Druart ! J’ai démarré doucement, prudemment, comme quand on teste du bout de l’orteil la température de l’eau de la piscine pour savoir s’il faut y aller piano ou plonger d’un coup. Parce que j’avoue avec sincérité que je n’avais pas été séduite par l’enclave !

Cette fois, la magie a opéré très rapidement ! Direction Toulouse, où on fera la connaissance de deux individus particulièrement attachants. On a d’abord Antoine, enquêteur divorcé mais qui garde un lien véritablement privilégié avec sa petite fille, préservant dans sa vie vouée à la traque d’odieux criminels une bulle d’oxygène journalière dans laquelle rien d’autre qu’elle ne compte. Antoine et son équipe traquent un criminel qui s’amuse à trancher des chairs et leur enquête prend très vite une tournure très particulière. Vient ensuite Elliot, infirmier et apprenti écrivain, hypersensible et, de l’avis de tous, toujours trop stressé. Ainsi, lorsqu’il tente d’alarmer son entourage de la disparition inquiétante de l’un de ses collègues, il n’est une nouvelle fois pas pris au sérieux ! D’autant que le seul indice dont dispose Elliot est que son collègue a disparu juste après une visite dans un hôtel toulousain à la réputation sulfureuse : l’Hôtel Ferdinand, qui fût le théâtre d’un drame bien des années auparavant et qui, depuis, est source de rumeurs et de légende urbaine.

Comme un hôte privilégié, le lecteur pénétrera dans l’un des plus somptueux et énigmatiques hôtels de Toulouse. L’hôtel exercera sur nous la même puissante aura que sur Elliot : un soupçon de peur, une dose de mystère et une profusion de luxe et de divertissements qui nous happent dès le début ! Et pendant que la ville vit dans la terreur d’un tueur aux motivations des plus obscures, Elliot s’enfonce dans une addiction envoûtante.

L’auteur joue avec nos nerfs grâce à une ambiance admirablement posée, qui oppresse tout au long de la lecture. Quelques retournements de situation surprennent, d’autres sont amenés discrètement, en sorte que les plus attentifs d’entre nous aurons ressenti la fierté d’ « avoir deviné » !

La fin prend son temps et, lorsque le dénouement se déroule en nous promettant de souffler un peu, parce que le Bien a presque triomphé du Mal, l’auteur embusqué nous tend un dernier piège ! Pour résumer tout cela, rien qu’un mot : Magistral…

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