« Carnets Noirs » – Stephen King

Lu en : Octobre 2019

carnets noirsL’automne façon Tomabooks, voici ce que je vous propose aujourd’hui ! En effet, j’ai profité de son challenge #automneduking (détails ici) pour lire le seul tome de la trilogie Bill Hodges (comprenant également Mr Mercedes – mon avis ici, et Fin de rond – mon avis ici) que je n’avais pas lu, assez enthousiaste à l’idée de passer un moment avec l’off-ret Bill Hodges et sa complice Holly. Je me suis donc emparée de « Carnets Noirs » sans même lire le résumé ! Et là, surprise… Deux époques, deux histoires au préalable distinctes. Voilà ce que nous propose le King. D’abord l’histoire de Morris Bellamy qui, en 1978, est un jeune homme frustré parce que le héro littéraire rebelle qu’il admirait a fini par se ranger dans une petite vie pépère, ce que Morris juge parfaitement inacceptable. Il en impute la faute à l’écrivain qui a mené son héros vers ce sacrilège. Ensuite, Peter Saubers, dont le père est l’une des victimes du massacre du City Center perpétré par LE fameux Brady Harsfield de Mr Mercedes. Lourdement handicapé suite à l’accident, le père de Pete ne trouve plus de boulot, dépense des fortunes en soins médicaux… Et voilà sa petite famille contrainte de déménager, ayant de plus en plus de mal à joindre les deux bouts et menant les parents dangereusement proches de la pente escarpée du divorce. Le destin de ces deux jeunes, à quelques décennies d’intervalle, va se rejoindre d’une bien étrange manière…

Le King a cette particularité de prendre tout son temps pour baliser ses intrigues. Cette fois, il renoue avec un thème qu’il affectionne : la relation entre écrivain, fiction et public fanatique, sous un autre angle que celui qu’il avait abordé dans le mythique « Misery ». Et autant lorsque Musso s’y est essayé, j’ai été assez critique (souvenez-vous ici), autant je suis tombée sous le charme des mots du King. Lui, l’écrivain qui s’amuse, qui divertit, qui énonce, qui réfléchit et qui nous rappelle…

Entre fascination et déraison, qui n’a pas, un jour, éprouvé cet coup de foudre pour un personnage de fiction ? Qui n’a pas, un jour, pesté contre un auteur qui matraque sans remords le destin de son héros de papier ? Qui n’a pas crié au génie ou, au contraire, à l’hérésie à la lecture de simples mots sur une page blanche ? Qui mieux que nous, lecteurs compulsifs, peut comprendre le pouvoir d’un mot, d’une phrase, d’une histoire ? Tandis qu’il nous plonge dans la vie de Morris et de Peter tout en disséquant le contexte social, le King s’autorise plusieurs angles de vue pour nous permettre d’analyser les tenants et aboutissant dans leur globalité, en n’oubliant pas de largement dépeindre le côté humain de l’intrigue. Puis tout d’un coup, il met un coup d’accélérateur, emballant son moteur dans les cent dernières pages de l’histoire. La précipitation succède à la langueur, l’action remplace la réflexion. Rien à redire, c’est le King, et si vous n’êtes pas d’accord, je m’en fiche, parce que « cette connerie, c’est des conneries« , comme dirait Jimmy Gold. Et moi, conneries ou pas, j’ai diablement aimé ça !

20 réflexions sur “« Carnets Noirs » – Stephen King

  1. Moi, celui que je préfère de Stephen King, c’est « Différentes saisons », un recueil de nouvelles que j’ai lu plusieurs fois (ça, c’est bon signe!). J’ai beaucoup aimé aussi « La ligne verte » et puis « Le fléau ».
    Curieusement, je trouve que les adaptations cinématographiques de ses livres ne sont pas forcément des chef-d’oeuvres mais elles sont toujours très fidèles à ses romans.
    Bonne nuit,
    Benoît

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