Les Louves du polar à l’honneur ! – Luce Michel

Nous revoici pour honorer ce nouveau rendez-vous de mise à l’honneur des « Louves du polar » (leur site : ici !) ! Ce collectif de femmes positives et solidaires nous rappelle que les femmes aussi savent écrire de bons polars et ce, sans pour autant se poser en adversaire de leurs confrères auteurs ! Que de la bienveillance, donc, et surtout une sacré dose d’humour !

Pour une séance de rattrapage, les précédentes louves à l’honneur étaient Chrystel Duchamp, Céline Servat et Ophélie Cohen !

Je vous rappelle en quelques mots l’objectif de cette série d’articles qui sera de vous présenter un peu plus en détail certaines louves qui se sont prêtées au jeu de réponses aux questions que je leur avais concoctées. Cette série d’articles se veut participative, aussi, si vous avez des retours de lectures sur les livres des louves, n’hésitez pas à laisser un lien en commentaire ! Joignons nos voix de lecteurs pour porter loin le hurlement des louves !!!

La Louve du jour : Luce Michel !

Toute nouvelle sur la scène du polar, Luce Michel est une louve que je compte bien découvrir, et ses réponses vous y inciteront aussi, j’en suis certaine !

Qui est-elle ? (Source : https://leslouvesdupolar.fr/luce-michel-2/)

Docteure ès études anglophones, ancienne journaliste (presse quotidienne à la Réunion et Marseille, faits divers et culture, presse masculine, people), traductrice de l’anglais, lectrice pour des maisons d’éditions, a vécu aux USA, en UK, et dans quelques villes de France. 

https://www.facebook.com/profile.php?id=781029359

L’interview de Luce

Quelle louve êtes-vous ? (Vous, en quelques lignes 😉 )

Une bébé louve ! Je suis l’auteure de plusieurs romans, d’une biographie d’Hemingway (paru dans la collection À 20 ans, aux éditions du Diable Vauvert) et de documents, mais Vue Mer (collection Black Lab, chez Marabout) est mon premier roman noir. Et quand je n’écris pas, je lis, car je suis lectrice pour plusieurs maisons d’éditions.

Qu’est-ce qui vous a motivée à rejoindre les louves ?

Dans un premier temps, une prise de conscience : je connaissais et lisais effectivement de nombreux polars écrits par des hommes de tous pays ou des femmes, mais essentiellement anglo-saxonnes (j’en ai d’ailleurs traduites). Bien sûr, j’avais dévoré Fred Vargas, Brigitte Aubert ou encore Maud Tabachnik, mais… La nouvelle génération de femmes françaises autrices de polar m’était inconnue ou presque (je suis une fan inconditionnelle de Céline Denjean !). Du coup, grâce au collectif, j’ai découvert de nombreuses plumes talentueuses et j’ai mes chouchoutes !
Et puis, j’ai trouvé la démarche très chouette. Il ne s’agissait pas de se lancer dans une nouvelle guerre des sexes, loin de là, mais simplement de se regrouper pour donner plus de visibilité aux femmes dans le monde du polar français. Le tout dans une ambiance bon enfant, sans agressivité, et dans le partage. Bref, d’intégrer une nouvelle bande de copines géniales !

Pourquoi avoir choisi d’écrire du polar ?

Parce que cela reste, à mes yeux, l’un des rares domaines où l’on est encore libre d’écrire ce que l’on veut, d’avoir des personnages à la moralité inexistante, capables de faits monstrueux et ça fait du bien à l’heure où la bien-pensance et le politiquement correct s’invitent partout. On ne reprochera par exemple jamais à un auteur de polar de ne pas savoir de quoi il parle quand il (ou elle !) décrit des meurtres atroces sous prétexte qu’il n’a jamais découpé personne en rondelles ! Heureusement, ce domaine-là de la fiction me semble encore (un peu) épargné par la censure et l’auto-censure de l’époque.

Quels sont les livres ou les auteurs qui vous ont le plus marqué ?

Incontestablement Françoise Sagan et Russel Banks. Dans le domaine du polar, Michael Connelly, que ma grand-mère m’avait fait découvrir lors de la sortie de son premier roman (ça remonte !), puis James Lee Burke, Donald Westlake, et plus récemment Sara Gran, Louise Penny ou en France Louise May et Gabrielle Massat. James Ellroy reste pour moi au firmament de ce classement.

Quelle question auriez-vous aimé que je vous pose (et quelle en serait la réponse ?) ?

Bonne question ! « Pourquoi a-t-on besoin des livres ? » Ma réponse aurait été une citation de Javier Cercas, un auteur espagnol : parce que « la réalité tue, la fiction sauve ».

Le livre de Luce

Vue Mer

Je remercie Julie de m’avoir prêté ses mots pour illustrer ceux de Luce, ne l’ayant pas encore lue moi-même !

La chronique complète de Julie, du blog Musemaniasbooks, est à retrouver ici

(…) Ce titre est la première immersion dans la littérature noire pour l’autrice, Luce Michel, après la comédie et la jeunesse notamment. Pour cette première « incartade », elle m’a séduite par un style ironique, parfois piquant, panaché à juste dose et ce, en particulier, dans la première partie de l’histoire.(…)

Résumé Babelio

« Un dernier regard à mon reflet dans le rétroviseur. Une mèche de cheveux que je remets en place, une moue, mon nez se plisse, les légères rides autour de mes yeux s’accentuent. Et dire qu’à vingt-cinq ans, je trouvais qu’elles me donnaient du caractère. Quelle connerie ! Mon pouls s’emballe. Nouvelle vie, nouveau départ. Les entretiens, d’ordinaire, c’est moi qui les mène. Celui-là, je compte bien le réussir. Je veux ce logement, je veux vivre sur l’île, je veux la vue mer. Je veux les apéros au soleil couchant, le sable entre mes orteils, la traversée vers le continent tous les matins du monde. Je veux du rêve, de l’amour, de l’espoir, bordel. Je les mérite. Foufoune Power ! Mon poing frappe le volant, plus fort que je ne l’aurais souhaité. Je suçote l’endroit où ça fait mal, ferme les yeux. It’s the final countdown. Ça chante dans ma tête. Oui, dernier compte à rebours.
Et je remporterai la manche. Je suis prête. »
Une île méditerranéenne, une belle maison, vue mer, des chambres à louer, seulement à des femmes. Idyllique, pourrait-on penser. Mais autour de Laurette, la propriétaire de 85 ans, on meurt un peu trop. Dans cette galerie de portraits de femmes, il est bien difficile de savoir qui est victime ou qui est coupable. Ou les deux.

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