
Nous revoici pour honorer ce nouveau rendez-vous de mise à l’honneur des « Louves du polar » (leur site : ici !) ! Ce collectif de femmes positives et solidaires nous rappelle que les femmes aussi savent écrire de bons polars et ce, sans pour autant se poser en adversaire de leurs confrères auteurs ! Que de la bienveillance, donc, et surtout une sacré dose d’humour !
Pour une séance de rattrapage, les précédentes louves à l’honneur étaient Chrystel Duchamp et Céline Servat !

Je vous rappelle en quelques mots l’objectif de cette série d’articles qui sera de vous présenter un peu plus en détail certaines louves qui se sont prêtées au jeu de réponses aux questions que je leur avais concoctées. Cette série d’articles se veut participative, aussi, si vous avez des retours de lectures sur les livres des louves, n’hésitez pas à laisser un lien en commentaire ! Joignons nos voix de lecteurs pour porter loin le hurlement des louves !!!
La Louve du jour : Ophélie Cohen !
Cette semaine, j’accueille une louve que j’aime particulièrement, que l’on a connue comme blogueuse (https://quandophelit.com/) et qui vient de publier son second roman aux éditions IFS. Il s’agit d’Ophélie Cohen, louve dont la gentillesse n’a d’égal que l’émotion qu’elle met dans ses personnages ! Une louve qui me tient donc particulièrement à cœur, car je garde en mémoire notre première rencontre à la Foire du Livre de Bruxelles en 2019 et l’accueil chaleureux qu’elle m’a fait, moi qui me sentais un peu l’illégitime de la blogosphère.
Qui est-elle ? (Source : https://leslouvesdupolar.fr/ophelie-cohen/)

Ophélie Cohen est née en 1980.
Major de police, elle intègre la Police Nationale en 2000, par vocation.
Police secours, brigade des mineurs, brigade des stups, puis par la formation, elle élargit ses compétences. Curieuse, elle se nourrit de ses expériences et se forme dans divers domaines dont la communication, obtenant, en 2022, la certification de chargée de communication de sécurité intérieure.
Amoureuse des livres et des belles lettres, c’est une lectrice éclectique. Après avoir découvert l’univers des salons littéraires, elle devient chroniqueuse pour les blogs “Collectif Polar, chronique de nuit” et “Lire délivre, France 3 Île-de-France” avant de lancer son propre site. En 2021, elle passe de lectrice à autrice avec la publication de son premier roman, Héloïse.
https://www.facebook.com/ophelie.cohen.9
https://www.instagram.com/ophelie_cohen_/?igshid=YmMyMTA2M2Y%3D
L’interview d’Ophélie
Quelle louve es-tu ? (Toi, en quelques lignes 😉 )
Je suis une louve qui a passé les quarante ans (depuis le compteur est bloqué). Une louve qui, dans la vraie vie, est policier depuis vingt-trois ans, maman d’un ado extraordinaire, demi-maman d’un louveteau plein d’énergie et compagne d’un loup qui, lui aussi, s’est laissé contaminer par le virus de l’écriture.
Une louve sensible qui aime la vie et ses plaisirs, qui ne dira jamais non à un moment entre amis et qui lit beaucoup.
(Tu as dit quelques lignes 😉 )
Qu’est-ce qui t’a motivée à rejoindre les louves ?
Comme je l’ai dit précédemment, je lis beaucoup et j’ai fait le même constat que beaucoup d’entre nous… Dans ma bibliothèque, les auteurs prenaient toute la place. Pourtant, je trainais mes guêtres depuis quelques années dans les salons et j’avais eu la chance de rencontrer des auteures incroyables, pour autant, elles n’étaient que peu présentes dans mes rayonnages. Avec la parution de mon premier roman, j’ai été davantage attentive à ce fait. Sur les étagères des librairies, beaucoup d’hommes, des autrices étrangères et peu de femmes. Récemment encore, lors de la sortie du dernier roman de Claire (Favan), j’ai dû passer commande… Les libraires ne la connaissaient pas (il s’agissait pourtant d’une grande chaîne).
Outre cette observation, je crois beaucoup aux valeurs collectives, à l’idée qu’à plusieurs, nous pouvons faire bouger les lignes si nous ramons toutes dans le même sens. La solidarité est une valeur fondamentale pour moi et la création des Louves a répondu à un besoin qui se faisait de plus en plus présent : donner de la visibilité des auteures francophones de littérature noire.
J’aimais aussi cette notion de sororité, d’être présentes les unes pour les autres. Par exemple, nous sommes toutes issues de milieux professionnels différents et nous n’hésitons pas à nous entraider y compris sur des points relatifs à l’écriture de nos romans.
J’ai fait de belles rencontres, j’ai noué de nouvelles amitiés.
Nous mettons nos compétences, notre matière grise au service de toutes et cela va au-delà du collectif. Aujourd’hui, quand nous menons une action, elle profite à toutes les autrices.
Pourquoi avoir choisi d’écrire du polar ?
Bonne question ! Depuis une dizaine d’années, je lis plus de littérature noire que de littérature générale, en outre, mon métier me permet d’avoir beaucoup de matière à travailler. Et puis, c’est dans ce milieu que j’évolue depuis un bon moment déjà.
Pour autant, je ne peux pas affirmer que je resterai dans ce registre.
Ma plume flirte avec la blanche et à l’heure actuelle, mes « intrigues » ne sont que des prétextes pour transmettre des messages. Je suis bien loin de savoir construire des scénarios complexes comme Céline Denjean ou Chrystel Duchamp. Je ne m’interdis pas de sortir de ce registre un jour.
Quels sont les livres ou les auteurs qui t’ont le plus marquée ?
Aïe, bon je vais essayer de ne pas faire une liste à la Prévert !
Il y a tout d’abord Michaël Mention et son POWER. Michaël a une plume que j’admire, il évoque toujours des sujets forts et les traite de manière remarquable.
Je suis aussi une inconditionnelle de Yasmina Khadra, depuis de nombreuses années, pour sa plume poétique et ses romans qui me restent longtemps en tête.
Du côté des autrices, c’est la plume d’Armelle Carbonnel qui me fait fondre. Son SINESTRA m’a profondément touchée. Elle a l’art et la manière de donner vie à des lieux au point d’en faire des personnages à part entière. Je ne manque aucune de ses sorties.
Il y a aussi Bénédicte Rousset. Ses romans sont de véritables douceurs, des pâtisseries que l’on savoure. Ils sont aussi solaires qu’elle.
Quelle question aurais-tu aimé que je te pose (et quelle en serait la réponse ?) ?
Oh ben tu en as de drôles de questions !
Je pense à : Quel avenir vois-tu pour le collectif ?
Ma réponse serait la suivante : J’espère qu’un jour il ne sera plus qu’un groupe de copines, qu’il n’aura plus besoin de mener des actions, de se battre pour que nous soyons autant mises en avant que nos confrères masculins ou que les autrices étrangères. Cela voudra dire que nous avons atteint notre objectif.
Les livres d’Ophélie
Héloïse
(…) Avec douceur et simplicité, Ophélie Cohen trempe sa plume à l’encre de l’émotion pour graver dans nos cœurs de lecteurs la destinée d’une Héloïse qu’on aurait tant aimé réparer. Un roman noir, certes, mais illuminé par l’écriture d’une auteure dont il est difficile de croire que c’est le premier roman ! (…)

« Toutes les femmes ont une histoire. La mienne est plutôt moche. » À la veille de ses trente ans, au cours d’une nuit entourée des fantômes de son passé, Héloïse va se raconter. Portée par les souvenirs et les remords, elle ouvre la boîte de Pandore. Noir, intime et dérangeant, un roman à la fois sombre et lumineux dans lequel les émotions sont à fleur de mots.
Suspicion(s)
Ophélie se sert de son écriture, forte d’une solide expérience de terrain, pour dénoncer un mal qui ronge notre société. L’être humain n’a pas de limites quand il s’agit de se venger. Détruire parce que l’on s’estime détruit. Un uppercut dans la face des bien-pensants.

Aaron est un petit garçon plein de vie, rêveur et heureux. Le jour de son dixième anniversaire, son monde s’écroule lorsque son père quitte la maison. Rachel est une mère aimante et une épouse dévouée. Elle perd néanmoins pied lorsque, Hugo, son mari abandonne leur foyer pour se réfugier dans les bras d’une autre femme. Hugo aimait Rachel à la folie. Mais la routine a eu raison de ses sentiments. Sans penser aux conséquences de son acte, il retrouve le frisson de la passion dans les bras de Marie. Nathalie est brigadier-chef. Au menu de son quotidien, violences conjugales, agressions sexuelles et abandon de famille. La découverte d’un corps sans vie, dans le bois de Lèves, va bousculer toutes ses certitudes. Elle se jette corps et âme dans cette affaire, mais en sortira-t-elle indemne ? Quatre personnages. Quatre points de vue. Une histoire sombre. Saurez-vous démêler le vrai du faux de cet enchevêtrement familial ?
Décidemment, il y a tellement de Louves à découvrir ! 😁 J’ai bien envie de tenter Héloïse, qui vient de sortir en poche récemment si je ne me trompe pas. 🙂
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Effectivement, Héloïse est maintenant en poche et c’est un magnifique livre 🥰
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A reblogué ceci sur Amicalement noiret a ajouté:
Héloïse, son 1er roman, est à découvrir.
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Totalement d’accord ! Une pépite ! Merci pour le partage 😊
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Oh ma petite sœur de cœur 🥰😘😍
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😍
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